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Hippies, baguettes et bons jus de fruits. À Puducherry, on se remet un peu à la mode française... un

  • Ronan
  • 18 mai 2017
  • 6 min de lecture


Après avoir atterri dans une guesthouse très moyenne, nous partons pour son équivalent mais à moindre coût. Et puis les garçons de la réception sont gentils comme tout, alors on ne réfléchit pas trop longtemps. Il fait une chaleur étouffante, le soleil est à son zénith. Il nous faut de l'eau et vite... ou un excellent jus de fruits que nous trouverons facilement tout près du magasin "Baker Street".

Aaaah "Baker Street". Lieu que l'on pourrait surnommer "là où viennent tous les Français en mal de la chocolatine et du flan !", cet endroit deviendra notre fief pour les prochains petits déjeuners d'une part parce que c'est trop bon et d'autre part parce que la clim, ça fait du bien de temps en temps !

Puducherry - on peut encore dire Pondicherry mais officiellement, ce n'est plus ce nom là depuis des années... - est vraiment coupée en deux. D'un côté, il y a la partie indienne où les Indiens sont fidèles à eux-mêmes : beaucoup de bruit, c'est un bazar perpétuel, il y a des boui-bouis à tous les coins de rue où l'on peut dévorer une "poratta" ou boire un "chaï" sur le pouce, ça sent pas toujours très bon, mais on s'y sent comme à la maison.

Et oui, d'un autre côté, il y a le quartier Français. Coin où tous les touristes ont élu domicile d'ailleurs. C'est là que se trouvent les super cafés, restaurants, bars et magasins conçus spécialement pour les touristes.

C'est très propre, c'est très colonial, coloré, plein de verdure et de jolies fleurs grimpantes, de balcons mignons et d'un bord de plage ressemblant presque à la "Promenade des Anglais" de Nice. Nous marchons donc sans but dans cette ville traversant tantôt une ruelle calme, tantôt une avenue bondée. Puis, nous nous arrêtons auprès d'un monsieur qui tient une échoppe de réparation de chaussures (comprendre trois bouts de tôle et quelques outils) sur le trottoir, au bord du canal. Bah oui, mon pauvre petit Roro a mis ses tongs à la poubelle (avec beaucoup de tristesse) et avait une autre paire en cuir qui était en train de rendre l'âme. Nous les avons sauvées de justesse, lui permettant de ne pas se déplacer en chaussures par 45 degrés. C'est mieux !


À Puducherry, nous ferons la queue au guichet de la gare pour rien, parce que c'était la dernière fois que l'on devait prendre le train alors on était un peu nostalgiques... non, en vrai, on devait acheter un billet pour Chennai, mais c'est un trajet sans réservation. Autant vous dire qu'il va falloir se battre pour avoir une place assise...


Puducherry, c'est aussi un fief de hippies. Et ça on ne le savait pas du tout ! Après avoir vu écrit le nom "Auroville" un peu partout dans les quelques cafés que nous avons squatté pour avoir une bribe de wifi, nous décidons d'aller louer un scooter pour comprendre l'engouement que suscite cette ville. Nous nous adressons donc à une guesthouse qui a visiblement un bon contact. Dix minutes plus tard, nous sommes sur le scooter et suivons les indications de notre ami de la location qui sont parfaites. Et hop, c'est parti pour un bol d'air frais. Car Auroville c'est en fait une ville au cœur de la forêt. Enfin une "ville", appelons plutôt cela un "village.


À vrai dire, en traversant cet endroit, on se demande vraiment où nous sommes tombés : il y a un nombre impressionnant d'étrangers chevauchant leur moto. Au départ, on pense que ce sont des touristes. Mais nous comprenons vite que ce sont en fait des résidants. C'est ici le quartier français bis de Puducherry. Les chemins sont en terre rouge et entourés de toute part par la forêt. Quelques maisons sont cachées, puis des écoles aussi avec des bâtiments qui ressemblent aux maisons de "Dragon ball Z" - c'est Roro qui le dit parce que personnellement je ne vois pas ! Bon, on trouve cet endroit de hippies vraiment bizarre, mais on y restera tout de même un certain temps. Trois heures pour être précis. Dont deux à attendre patiemment que quelqu'un

vienne remplacer notre roue arrière ! Et oui, avec toutes ces locations de deux-roues, il fallait bien qu'un petit incident technique nous arrive, non ? Dans notre malheur, on aura bien de la chance car le gars de la location sera super honnête.


Après avoir arrêté deux jeunes indiens sur la route, ces derniers acceptent bien gentiment de nous prêter leur téléphone pour appeler notre loueur. Bien sûr, ça ne capte pas très bien. Du coup, ils embarquent mon ptit cul sur leur moto et partent tous les trois demander de l'aide. Et moi pendant ce temps-là, je me tourne les pouces et j'attends. Roro reviendra une heure plus tard avec un monsieur qui repartira avec notre roue et reviendra ensuite avec deux acolytes. Bien sûr, ils nous demandent deux fois plus que prévu, la "skin tax" indienne refait surface. On trouve ça louche... mais "c'est dimanche et c'est les vacances", nous disent-ils. Mouais. Notre loueur nous expliquera que le prix normal était effectivement 250 roupies et que le réparateur lui a expliqué que nous étions perdus au milieu de nulle part donc impossible pour lui (notre loueur) de nous trouver.

Moralité : le garagiste était de mèche et c'était pas un gentil mais il nous a permis de repartir avec un scooter tout neuf et que, finalement, la réparation était plutôt bon marché pour notre porte-monnaie (7€ le remplacement de la chambre à air, imbattable !). Notre loueur a été sympa parce qu'il ne nous a pas fait payer pour la réparation !

En attendant, cet épisode aura permis à mon ptit cul de se faire une nouvelle copine toute mignonne qui aurait pu avoir le rôle principal de Mowgli dans le livre de la jungle!

En repartant, petit passage éclair sur la plage où l'on aperçoit quelques indiennes en Saaris se baigner au loin. Je vais laisser le maillot de bain au placard du coup. De toute façon, l'eau ne nous faisait pas rêver...

Dans Puducherry, nous passons par la rue du Bazaar. Erreur fatale. Impossible de circuler avec le scooter. Mais on garde le cap car on a ouïe dire qu'il y avait une crêperie dans le coin. On tournera quelques minutes avant de nous rendre compte que la bougresse est fermée !




Du coup, nous filons rendre le véhicule, puis partons faire un tour près du bord de mer où nous tombons sur un petit marché local très sympa. L'occasion pour nous de déguster d'excellents "samossas" et de faire la rencontre d'un jeune indien nommé Maahi. Étudiant à l'Alliance Française depuis un an, il a très envie de parler français pour pratiquer un peu. C'est dans un français impeccable que nous échangerons une petite heure durant sur l'Inde, la France et plein d'autres sujets, notamment la religion. Une belle rencontre comme on les aime !

Nous partons ensuite dîner dans un restaurant local où notre serveur - âgé de 70 ans au moins - est aux petits oignons avec nous.

On ne sait pas ce qu'ils fêtent ce soir la, mais ça a l'air costaud ! À tel point que nous ne dormirons pas de la nuit...

Le lendemain, petit accrochage avec le réceptionniste. C'est donc un peu fâchés que nous quittons la ville de Puducuherry pour filer vers notre dernier stop Indien : Mahabalipuram.



PRATIQUE

Côté restaurant

Baker Street : situé au 123 Rue Bussy, cette boulangerie/pâtisserie a été salvatrice pour nos papilles. Les pains au chocolat sont vraiment très bons, quant au flan... On en rêve encore ! Les prix en revanche sont européens. Mais bon, il faut savoir se faire plaisir de temps en temps !

Dans la même rue, en diagonal de la Clock Tower qui fait l'angle se trouve un excellent endroit pour déguster des jus de fruits. Juste à côté, sur la Rue Bussy, un restaurant local excellent et à très bon prix (Veg Fried Rice : 50RS, imbattable !)


Côté transport

Puducherry - Mahabalipuram : bus ECR (East Coast Road) au départ de New Bus station. Tarif : 60RS par personne + 30RS par personne ("vlan la skin tax"). Temps de trajet : 2h45.

Location de scooter pour la journée : Gandhi traders est très pro. Tarif : 250 RS pour une demie-journée. Ses coordonnées : +99948 93292 / gandhirani123@yahoo.com. Vous pouvez également le trouver en vous rendant à la RAM guesthouse.


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