Les carrelets Chinois, le Kathakali et les backwaters de Kochi
- Ronan
- 11 mai 2017
- 4 min de lecture


Kochi, aussi appelée Cochin. Une petite ville qui a été sous influence portugaise, britannique, juive... et donc une ville à l'architecture très variée située dans la belle et verte région du Kerala.
Nous arriverons par bateau sur l'île de Kochi après avoir dégusté un excellent petit-déjeuner dont nous avions bien besoin. La nuit en train a été longue et, pour la première fois depuis que nous sommes en Inde, nous avons vu la pluie ce matin et pas qu'un peu ! D'ailleurs, un adorable monsieur nous accompagnera en voiture depuis le café jusqu'au port pour nous épargner d'être trempés et de trop marcher !
Lorsque nous arrivons sur l'île, le soleil a repris le dessus sur les nuages et le temps est de nouveau clair. Il fait très chaud et nous sommes heureux de rencontrer le gentil Siyad qui nous invite à venir chez lui, à la Maison des Amis. Nous y sommes très bien accueillis et partagerons le déjeuner (super épicé) avec toute la bande d'artistes qu'ils sont. On a toujours pas compris ce qu'ils faisaient, mais c'est pas grave !

À Kochi, il fera bon se promener, surtout sur le côté de l'île où l'on découvre les fameux carrelets chinois. Mais si, vous savez, ces filets de pêche attachés en hauteur à des pieux en bois au profil si poétique qu'on se surprend à les observer des heures durant, surtout lorsque 18h sonne et que d'autres pêcheurs, partis plus loin en mer ceux-là, reviennent. Le port bouillonne alors de vie. Un moment qui fait plaisir à voir.







À Kochi, on se fera balader par les rickshaws qui sont à la recherche de clients. Oui, c'est la basse saison alors les affaires ne vont pas fort. Du coup, ils sont nombreux à nous proposer un plan : nous emmener où l'on souhaite gratuitement à condition de rester minimum cinq minutes dans les magasins de leur choix. Que gagnent-ils nous direz-vous !? Beaucoup de choses : essence, cahiers d'école pour les enfants, stylos, riz, etc. Nous acceptons une première fois, amusés et, il faut l'admettre, un peut obligés par notre rickshaw qui nous prend par les sentiments en nous parlant de ses enfants.




Dans Kochin, nous nous perdrons dans les étroites ruelles toutes plus mignonnes les unes que les autres, Roro se fera un copain canin qui le défendra contre une horde affamée de chiens errants. Nous irons aussi profiter d'une tradition qui se perd malheureusement, mais qui continue de vivre grâce au tourisme, au travers de spectacles donnés par des artistes vraiment incroyables. Ce show traditionnel, le Kathakali, est entièrement tourné autour des mimiques. Deux artistes au visage peint par leurs soins - on assiste d'ailleurs à la séance peinture, on comprend mieux en regardant les photos que le travail est titanesque ! - raconte des histoires de démons, de princesses en mimant un nombre d'expressions inimaginables.









Ça a presque l'air simple lorsqu'ils enchaînent la joie, la tristesse, la colère, l'amour, le désespoir, la peur et on en passe mais, croyez-nous, on a essayé de reproduire certaines mimiques. Impossible. Oui, ça demande beaucoup de pratique et du talent !
Le Kerala, c'est aussi la région des "backwaters". Visiblement LA chose à faire ici, nous décidons, malgré le prix un peu élevé de nous lancer à la conquête de ces canaux situés à une bonne heure et demie de route du centre-ville. C'est sympa, mais on s'attendait à quelque chose d'autre. Nous serons en fait d'abord sur une barque typique toute faite de corde de coco et de bambou avec un groupe d'une dizaine de personnes, barque manœuvrée par deux messieurs à l'aide de deux très longues perches. Nous nous perdrons dans les canaux tantôt naturels, tantôt construits par l'homme. La végétation est dense et belle mais la faune n'est que peu présente.



Nous ne verrons pas grand monde en tout cas. Nous débarquons les dix personnes pour n'être plus que trois sur notre géante barque puis continuons notre croisière dans les backwaters. Toute la journée, on se fera balader. On avoue qu'on trouvera un peu le temps long. On a perdu l'habitude de ne rien faire et on a les jambes qui nous démangent un peu... "c'est quand qu'on arrive ????!". Bref. C'était sympa mais pas dingue non plus. Ça ressemblait d'ailleurs fortement à notre balade sur le Mékong.
Nous rentrons ensuite en ville pour notre dernière soirée ici, retrouvons le chien de Roro qui lâchera ses maîtres d'un soir pour venir avec nous. Demain, nous prenons le large en direction de Munnar et ses immenses étendues de plantation de thé.

PRATIQUE
Côté Restaurant
Hôtel Lucky Star : ne paye pas de mine mais un excellent rapport qualité prix
French toast (situé à Ernakulam) : si vous êtes en mal du pays, ils font un pain plutôt bon et surtout un gant la maison divin ! Les prix sont un peu élevés mais parfois, il faut écouter son bidon...
Rawat Lassi Joint : meilleurs lassis de la ville à un prix défiant toute concurrence : 30 roupies. Situé sur Palace Road.
Côté hébergement
La Maison des Amis : Siyad et sa bande vous accueilleront à bras ouverts dans leur maison. Très bien situé. Tarif : 500RS pour une chambre double. Ses coordonnées : k.ahmedsiyad@gmail.com. WhatsApp : +91 9995482172
Côté transport
Madgaon - Ernakulam (Kochi) : train. Tarif : 550 roupies par personne. Temps de trajet : 14 heures
Ernakulam - Kochi : bateau. Tarif : 2 roupies par personne (oui, oui, 2. Ce n'est pas une faute de frappe)
À Kochi, vous pouvez vous promener en rickshaw gratuitement à condition d'accepter de faire quelques haltes dans certaines boutiques (3 minutes suffisent), permettant aux chauffeurs de récupérer un litre d'essence, des fournitures scolaires, des kilos de riz. Ils sont contents et nous aussi...
Ernakulam - Munnar : bus. Tarif : 100 roupies par personne. Temps de trajet : 5h.
Côté pratique
Que faire à Cochin ?
Voir les carrelets chinois au coucher du soleil
Visiter le quartier juif
Assister au spectacle des Khatakali, coutume du Kerala qui perdure au travers des représentations théâtrales.
Faire les backwaters depuis Cochin : passer par les agences présentes sur place, cela vous coûtera 850 roupies par personne transport vers Volcim, bateau, déjeuner compris.
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