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  • Ronan

Plage, scooter et détente dans la dense végétation de Goa



Déjà depuis le train, nous sommes comme perdus dans une végétation dense. Palmiers, bananiers et autres arbres exotiques nous entourent de toute part. On se demande même si nous arriverons dans une ville d'ici peu.

C'est sous une chaleur étouffante (43°C) que nous arrivons à Madgaon, grande ville située au sud de Goa. Car non, Goa n'est pas une ville mais une région au cas où vous chercheriez encore sur la carte... fief des hippies, on y vient généralement pour s'y reposer, faire du Yoga, faire du Yoga et faire du Yoga. Et faire la fête aussi !

De notre côté, on profitera plutôt de la nature. Mais pas tout de suite.

Nous faisons face à une petite galère avec le train d'entrée de jeu. Voulant réserver notre train pour Kochi, nous nous apercevons avec horreur que tous les trains sont pleins à craquer dans la semaine qui suit ce qui ne nous arrange pas du tout ! Coup de chance, lorsque le tour de Roro viendra de faire la queue, deux tickets se libéreront comme par enchantement deux jours après. On achète sans trop réfléchir ! Bon, bah il faudra visiter rapidement la contrée hippie, "rapide" allant totalement à l'encontre des règles "hippiesques", non ?


Comme de bien entendu, nous n'avons rien réservé. Nous errons donc, comme des âmes en peine, à la recherche d'un hôtel. Après trois kilomètres parcourus, chargés comme des mulets - c'est pas vrai, même les mulets sont moins chargés que nous - nous finissons par prendre un bus sur les conseils d'un monsieur croisé un peu plus tôt qui voyait bien qu'on en pouvait plus.

Nous voici donc au bord de la route où nous attendons une minute à peine que notre bus ne passe. C'est parti pour le petit village de Colva. Seulement vingt minutes plus tard, nous sommes attablés au Restaurant "Kentuckee" où les prix nous paraissent plutôt abordables et où, contre toute attente, il y a du wifi. Parfait, on va pouvoir se réserver une auberge pas trop chère. Cela nous évitera de tourner trop longtemps et de nous perdre dans les petites routes de campagne. Deux énormes portions de riz plus tard, nous repartons avec la ferme intention de marcher les deux kilomètres qui nous séparent d'Aguiar guesthouse. Quand soudain, quelqu'un nous apostrophe : c'est un grand Indien - qui vit en fait aux Etats-Unis - qui nous demande où nous allons comme ça. On commence à lui expliquer et là il nous dit, "montez dans ma voiture (superbe 4x4), je vous dépose ! Free ride !". On hésite un peu, c'est trop beau pour être vrai. Mais il a l'air plutôt sympa et est sans doute un tantinet sous le charme des françaises... c'est notre jour de chance ! On a le droit à deux "hugs" à l'américaine, suivis de deux gros bisous pour ma part.

Notre guesthouse est une petite maison perdue dans la végétation dense et les "jack fruit" qui ne demandent qu'à pousser. C'est dommage, à quelques jours près on aurait pu les cueillir dans l'arbre. Notre guesthouse nous laissera une moto qui nous permettra deux jours durant de faire le tour de la région. Nous arpenterons donc, casques chaussés (mais casques tout pourris servant simplement de pare-soleil ou pare-insolation) le sud de Goa. C'est à Palolem et ses belles plages que nous nous rendons. En chemin, nous passons par le Fort Cabo de Rama où la mer nous promet de belles choses par la suite. D'un bleu dense, les vagues viennent s'écraser gentiment en contrebas, formant une jolie écume blanche sur les roches. C'est très sauvage et vraiment apaisant. Nous avons hâte de voir Palolem.

Mais la déception sera au rendez-vous, il faut l'avouer. À trop entendre que c'est une des plus belles plages de la côte, on finit par avoir des attentes très hautes. C'est joli, certes mais très touristique. Toutefois, en s'éloignant un peu plus sur la droite de la plage, nous retrouvons une authenticité perdue de l'autre côté du sable.

C'est marée basse, des bateaux de pêche aux couleurs vives sont échoués, offrant un joli terrain de jeu à mon ptit cul pour les photos.







Nous échappons à la dépanneuse de peu : la moto ne démarre plus. C'est d'ailleurs une jeune indienne fan de mécanique qui redémarrera notre "bécane". Heureusement que Roro n'est pas macho, certains l'auraient très mal pris à sa place ! Entre deux "villes", Goa est restée très sauvage ce qui nous empli de joie. C'est aussi une région où s'est invitée une religion jusqu'alors boudée par les indiens : le christianisme. Plus nous nous enfonçons dans l'arrière pays, plus nous croisons d'églises. Les ambiances des petits villages nous rappellent d'ailleurs notre île du Nicaragua où nous avons passé Noël. Même ambiance mais pas la même langue...




Ce soir-là, nous rentrons près de la guesthouse pour profiter du coucher de soleil sur la plage de Benaulim, tout à côté de Colva. C'est magnifique. La plage y est bien plus reposante que celle de Palolem d'ailleurs.

Nous profitons d'un très bon diner dans un restaurant où, devinez quoi, ils diffusent un match de cricket pour changer.




Le lendemain, nous dégustons un excellent petit déjeuner chez Dinha's où l'on se régale et à bas prix. On est heureux de ressortir la panse bien remplie et le cœur léger ! Nous chevauchons notre moto, cheveux au vent, en direction d'Anjuna, au Nord de Goa. "Cheveux au vent", pour une fois c'est vrai, on a pas de casque sur la tête. C'est très très mal vous nous direz, mais l'un était en plastique et l'autre était trois fois trop grand. Ce n'est visiblement pas une obligation ici puisque personne ne porte de casque. Mais quelle erreur ! Trois, c'est le nombre de fois que l'on se fera arrêter sous prétexte que nous n'avons pas de casque. Autant vous dire qu'en voyant toutes les motos autour de nous, on est un peu agacés puisque la moitié sinon plus en porte pas de casque et personne ne se fait arrêter. La "skin tax" sévit encore. Mais on ne se laissera pas faire. Même les enfants sont sans casque leur dit-on. Et là ils sont quatre sur la moto, un seul a un casque. On ne les arrête pas non plus ceux-là ! Nous l'apprendrons après, mais en fait, seul le conducteur est obligé de porter un casque sur la "grande route". Du coup, à la troisième arrestation, on s'arrête dans un petit garage où on explique tant bien que mal notre soucis. On a la chance de tomber sur des gens adorables qui nous prêtent un casque pour Roro, nous permettant de passer les barrages de polices en route sérénité. La logique indienne est implacable.





Nous repartons donc vers Anjuna et son marché tout mignon dans lequel nous ferons quelques rencontres d'un autre temps. Le temps ensuite de faire un passage éclair dans "Old Goa" où s'enchaînent des églises et des cathédrales puis nous rentrons vers Madgaon en quatrième vitesse. Ce serait dommage de manquer notre train pour Kochi que nous en avons eu tant de mal à obtenir !


PRATIQUE


Côté transport

Madgaon - Colva : bus local. Tarif : 10 roupies par personne. Temps de trajet : 20 minutes

Madgaon - Ernakulam (Kochi) : train. Tarif : 550 roupies par personne. Temps de trajet : 14 heures


Côté Restaurant

Chez Dinha's : petit-déjeuner à très très bon rapport qualité-prix avec un service impeccable.

Kentuckee : bonne portion de riz pour le Fried rice. En prendre un pour deux !

Pavilions : très bon rapport qualité-prix


Côté hébergement

Aguiar guesthouse : tarif 550 RS pour une chambre double. Possibilité de louer une moto pour 300 RS la journée, bonne option pour visiter la région.


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