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  • Ronan

Jodhpur : la ville bleue aux 1001 ruelles


Nous arrivons à Jodhpur à 7h50. Le temps de passer la barrière de rickshaw qui se dresse devant nous, nous proposant des prix hallucinants - "skin tax" oblige - et nous continuons notre chemin à pied. Bah oui, ils n'avaient qu'à nous proposer le juste prix tout de suite, arnaqueurs !

Un monsieur finira par nous donner le bon prix... mais ne nous déposera pas au bon hôtel. Et comme il ne sait pas lire, on a beau lui montrer où l'on veut aller, c'est peine perdue. Le gérant de l'hôtel tente tout de même de nous faire rester. Bah oui, mais on a réservé dans l'autre hôtel et puis, entre nous, c'était pas très accueillant. Nous finissons donc comme nous avons commencé : en marchant. Il y a des jours comme celui-ci où l'on ferait mieux de suivre son instinct !




Après avoir profité d'un excellent petit-déjeuner, nous partons à la découverte de la fameuse ville bleue. Pourquoi cette couleur ? Parce que, à l'origine, cette couleur était réservée à l'élite des Brahmanes, des personnes lettrées. Pour signifier leur appartenance à cette caste, ces derniers peignaient leur maison en bleu. Jodhpur était donc un repère à Brahmanes. On se rend bien compte de la justesse de ce nom en nous perdant dans les rues étroites de la vieille ville où tous les murs sont effectivement bleus. Nous nous y perdons d'ailleurs un long moment avant d'arriver au pied du Fort de Merangarh où nous rencontrons Anopsingh. Sacré personnage ce monsieur ! Il nous interpelle pour qu'on le prenne en photo, lui. Le temps de recoiffer sa moustache et il est prêt pour la pause. Fier comme un paon devant son Fort.


Jodhpur, c'est aussi la ville où l'on se fera menacer de mort par un fou. Il en faut partout ! D'ailleurs, nous vivrons un épisode étrange durant une vingtaine de minutes. Tout d'abord, cet homme fou nous aborde dans la rue alors que nous faisons le marché. Il nous invite à un Mariage qui aurait lieu ce soir, puis il souhaite que nous le suivions vers son échoppe pour traduire un certain texte qui aurait été écrit par une touriste française. Vous l'avez compris, ça sent l'entourloupe à cent lieux ! Nous le remercions et refusons de le suivre. Ce à quoi il répond en changeant complètement de visage - tant et si bien que le changement brutal faisait un peu peur - en nous jurant de partir loin de lui sinon il allait nous tuer. Avant d'ajouter qu'il a des amis dans la mafia, etc, etc. Un fou on vous dit ! Et puis, dix minutes plus tard, alors que nous errons dans les rues de la vieille ville, un homme nous interpelle pour savoir d'où nous venons (question basique ici, alors on ne se méfie pas trop). Et puis, il commence à avoir des propose étranges. Soudain, derrière nous surgit une moto, venue de nulle part. Le gars s'arrête à notre gauche, descend de sa moto, va chercher une pierre et la brandit vers nous en hurlant en Indien. Ah non, il se dirige vers le monsieur qui est juste derrière nous ! Nous nous poussons d'un coup sec et nous éloignons de cette querelle avant d'être mêlés à quelque chose qui pourrait vite dégénérer !

Décidément, c'est peut-être la ville bleue car tout le monde se prend des coups après réflexion ! Blague à part, ce sont les seules personnes bizarres que nous croiserons ici, mais l'enchaînement a été tel que cela nous a quelque peu marqué !






























Au marché de Jodhpur, nous faisons la connaissance d'un monsieur très sympathique qui nous fera goûter quelques thés de son cru. C'est aussi ici que nous goûterons les derniers bons lassis d'Inde.



Ce soir-là, mon ptit cul manque de finir décapité ne faisant pas attention au ventilateur qui tourne à plein régime juste au dessus du lit ! Je n'ose même pas imaginé comment il aurait terminé s'il s'était mis un peu plus droit sur le matelas...

MLXLS​

Une tempête de sable sévira également dans la soirée, suivie d'un violent orage poussant nos hôtes à tout enlever de la terrasse, chaises et tables comprises. Le lendemain, nous repartons nous perdre dans les ruelles bleues avant de filer prendre un bus de nuit en direction d'Udaipur. Un chauffeur de rickshaw nous aidera à trouver la bonne compagnie car ce n'était pas gagné sinon. Contre toute attente, le bus de nuit est encore plus luxueux que les bus du Vietnam. Et pourtant, ils avaient déjà mis la barre très haute. Le bus dans lequel nous sommes installés possède des couchettes privées deux places, fenêtres, rideaux et air conditionné pour chaque cabine s'il vous plait ! Dommage que nous ne restions ici que 5 heures, nous aurions bien dormi un peu plus longtemps, bercés par le doux klaxon de paquebot - aux 350 décibels - installé sur le bus...




PRATIQUE


Côté hébergement

Shyam Palace Paying Guesthouse. Tarif : 350 roupies pour une chambre double. Restaurant sur place avec des prix vraiment attractifs (et c'est bon en plus !)


Côté Restaurant

Nous avons surtout déguster des lassis... la chaleur ça donne soif !

OM Juice corner : le lassi saffron est un régal !

Mishrilala lassi : la makhyadia y est servi à tour de bras ici


Côté transport

Jodhpur - Udaipur : bus de nuit couchette et air climatisé. Tarif : 450 RS par personne. Compagnie : Jakhar Travel. Temps de trajet : 6 heures. Penser aux boules quies, le bus a emprunté le klaxon d'un paquebot (comme tous les bus d'Inde quoi...)


Que faire à Jodhpur ?

Le fort Merangarh. Tarif : 500 RS, même si nous avons entendu dire qu'il était possible de le visiter sans payer, à condition de ne pas prendre d'audit guide et de ne pas entrer dans le musée.

Se promener dans la ville bleue sans but

Faire le marcher dans la vieille ville et vous laisser tenter par des lassis ou un thé dans l'une des échoppes présentes sur la place.



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