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Jaisalmer, la beauté insoupçonnée de son fort et son désert...

  • Ronan
  • 25 avr. 2017
  • 6 min de lecture


4h50. Il fait encore nuit, mais la vie bat son plein dans la gare de Jaisalmer. Au loin, nous apercevons une immense forteresse installée sur son rocher. C'est donc à cela que ressemble le fort de Jaisalmer. Pour en avoir vu quelques-uns en Inde, nous pouvons le dire, celui-ci vaut vraiment le détour. Mais nous y reviendrons plus tard car l'heure est à la promenade matinale... Nous partons donc, sacs au dos en direction de notre hôtel situé à deux ou trois kilomètres de là. Nous croisons quelques personnes qui entament déjà leur journée en sirotant un "Chaï" (thé avec du lait, LA boisson de l'Inde) avec leurs voisins, deux ou trois groupes de vaches terminant leur nuit dans la rue et quelques chiens errants aussi. À l'hôtel dont la façade est très joliment sculptée, personne en revanche. Il est 5h30. Nous allons peut-être attendre un peu, au moins attendre la fin de l'appel matinal de l'Imam, ou peut-être attendre que l'aube ne s'efface pour laisser monter le soleil doucement mais sûrement. Nous avons beau essayer entre 6h et 7h30, rien n'y fait. Personne ne nous répond jusqu'à ce qu'un homme ne vienne à notre rescousse dans la rue.

Un des avantages à être en basse saison touristique en Inde, c'est que le check-in se fait souvent très tôt puisqu'il n' y a personne dans les hôtels ! Nous pouvons donc terminer notre nuit dans notre chambre au style oriental absolument charmante !

Puis, nous partons à la découverte du fort. Ne sachant pas vraiment à quoi nous attendre. Je dois dire que nous sommes subjugués par la beauté de l'architecture à l'intérieur du fort. Nous n'avons pas lu de commentaires ou eu d'échos de cette merveille qui mérite pourtant bien des louanges... Les ruelles sont étroites et les murs sont hauts ce qui a pour avantage de garantir un minimum de "fraîcheur". Contrairement aux autres forts que nous avons vus, celui-ci est habité. Tout est conçu avec un matériaux de couleur ocre. C'est certain, nous sommes aux portes du désert !

Certaines maisons dont la façade et les balcons sont sculptés avec une délicatesse incroyable nous laissent pantois d'admiration. Nous errons ainsi, des heures durant, montant tantôt sur le toit d'une guesthouse qu'un jeune homme nous indique gentiment pour profiter de la vue, tantôt sur une autre terrasse pour boire un excellent lassi concocté par notre ami Kuku qui nous fera même goûter une nouveauté culinaire. Être testeurs, nous, on ne dit pas non ! Surtout avec une vue imprenable comme celle qu'il offre depuis sa terrasse !


Aux portes du fort, nous échangeons avec une famille de musiciens qui souhaite nous faire écouter des bribes de musique de leur cru et nous montrer quelques danses traditionnelles. Mais pas ici, chez eux plutôt... Nous leur promettons de revenir d'ici deux jours, car pour l'heure, nous partons pour le désert. Un "trip chameau/une nuit dans le désert" nous attend !



Et cette excursion, nous la ferons tout près du petit village de Khuri (situé à une heure de voiture depuis Jaisalmer), où notre ami chauffeur Keke nous déposera, en attendant que les chameaux ne viennent à nous. En période touristique, Keke nous raconte qu'il y a souvent des groupes de 60 personnes qui se relaient pour aller dans le désert. Une vraie usine à touristes à laquelle nous sommes heureux de ne pas participer. Car nous ne serons que trois ! Alex, une Américaine et nous.

Chacun de nous aura son propre chameau et son "Maitre-chameau". Le monsieur qui s'occupera de moi aura un prénom imprononçable, mais sera vraiment adorable ! Et sera en plus de cela, un vrai cordon-bleu !

Roro aura le sosie de Bertrand Canta, mais en Indien. Et ça, c'est encore plus la classe ! Normalement, ici, ce sont les femmes qui font la cuisine, nous dit-on. Mais bon, pour les excursions en pleine nature, ce sont les hommes qui s'y collent.




Mais revenons-en à notre promenade. Nous partons donc, marchant comme des cow-boys à dos de chameaux - punaise, c'est super haut ! - jusqu'au cœur de Khuri où nous sommes accueillis par la famille de mon Maitre-chameau qui nous offrira le "Chaï" d'accueil. C'est une tradition ici ! Roro se fera servir sur son chameau qui a décidé que non, il ne se coucherait pas ici !

















La grand-mère, les petits-enfants, tout le monde est là pour s'asseoir autour des étrangers (nous) et les regarder avec un grand sourire bienveillant. Il règne ici une atmosphère reposante. Dommage qu'on ne reste pas plus longtemps... Car déjà, nous reprenons notre chemin, empruntons des chemins de sable et arrivons dans le désert qui n'est pas un désert comme on l'imagine - à savoir sable, dunes et c'est tout. Non, ici, il y a de la végétation. Pleine d'épines certes, mais végétation tout de même. Sur la route vers notre campement, nos acolytes récupèrent les crottins de chameaux qui traînent (et les stockent dans leur foulard) - pour faire partir le feu bien sûr -, ainsi que le lait des biquettes que nous croisons - pour le "Chaï" pardi !

Une heure et demie seulement après être partis, nous arrivons à notre campement où nous installons notre lit à la belle étoile. Digne d'un grand hôtel, n'est-ce pas ?!



N'étant pas au meilleur endroit pour assister au coucher du soleil, nous partons donc nous perdre dans les dunes afin de trouver un meilleur spot, que nous finissons par trouver. Mais trop tard pour LA photo que mon ptit cul voulait prendre. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant. C'est l'un des inconvénients de la basse saison : les chameaux ne courent pas les rues. Enfin les dunes !

Le vent commence à se lever. Nous comprenons désormais pourquoi nos guides nous ont installé en bas des dunes... Lorsque nous revenons, le jour a déjà bien baissé et le repas est déjà bien avancé. Nos trois guides sont de vrais as de la cuisine et sont en train de nous concocter un repas divin à base de riz, de légumes cuisinés, de chapati (sorte de galette) et de pain. Oui, de pain ! Lancé directement dans le feu, avec les crottins de chameau, c'était un régal ! Nous finirons notre repas à la lumière du feu car les scarabées rôdent et commencent à grimper sur nous, attirés par la lumière de nos lampes.




Puis, direction notre lit d'où nous pourrons admirer les étoiles et un joli feu d'artifice déclenché on ne sait pas en quel honneur, mais le timing était simplement parfait ! La nuit sera un peu fraîche, rythmée par les aboiements intempestifs des chiens venus avec nous. Ils sont gentils nos gardes du corps, mais on aimerait bien dormir nous!

Après une courte nuit sous les étoiles, c'est la tête dans le pâté que nous nous réveillons pour déguster un "Chaï", avant de repartir, déjà, en direction de Khuri où Keke nous attend avec le petit-déjeuner.









Après quoi, nous repartions aussi vite que nous sommes arrivés, en direction de Jaisalmer.

Là-bas, nous retrouvons nos musiciens à l'entrée du Fort qui nous entraînent chez eux avec leur petite-fille.
















Leur "maison" est à deux kilomètres du centre-ville, dans un bidonville. Ils habitent en fait un bloc en terre de 10 à 15m2 où il n'y a ni électricité, ni eau courante. La cuisine se fait à l'extérieur, au feu de bois. D'ailleurs, pendant que Greta et son mari nous racontent leur rencontre avec un mécène québécois qui les a aidés à vivre plus correctement, une de leurs filles s'occupe de piler les piments, sur une pierre, juste à côté de nous. Autant vous dire qu'à ce moment précis, nous sommes heureux d'avoir décliné l'invitation au dîner car, avec une telle quantité de piments, nous n'aurions sans doute pas survécu au repas !





Puis, nous assistons à l'un des plus jolis chants indiens que nous ayons jamais entendu. Une aura incroyable émane de ce superbe couple alors qu'ils nous chantent une sérénade indienne. Nos regards ne peuvent se décrocher d'eux tant le spectacle est beau à voir et à entendre. Malheureusement pour moi, je vais être mise à contribution pour le spectacle. Encore et toujours les mêmes qui font les clowns ! Et en plus on m'habille en rose, couleur qui me va à ravir... allez, on est là pour rire et pour apprendre ! La danse indienne n'est pas aisée à maîtriser mais j'ai une professeure très patiente avec moi ! Nous resterons avec notre famille deux bonnes heures avant de devoir les laisser car il est temps pour nous de filer diner et de prendre notre train.

Ce soir, nous partons pour la ville bleue !


PRATIQUE


Côté restaurant

Kuku coffre shop : on y va pour la gentillesse de son hôte, Kuku. Nous avons été heureux de pouvoir tester une nouveauté qu'il mettra prochainement sur sa carte et ses lassis étaient vraiment bons.

Shanti Peace Restaurant : prix très attractifs avec une vue agréable sur le désert. On y est bien au coucher du soleil... le malai kofta est un régal (pomme de terre fourrée au fromage et oignons, baignée dans une sauce qui a l'air peu ragoûtante mais qui est extra)

Café + : bon mais un peu cher versus les prix habituels.

Les lassis les moins cher de la ville (et plutôt bons) sont à Kanchan lassi.


Côté hébergement

Bharat villa : la vue sur le Fort depuis la terrasse du Restaurant est magnifique. Personnel sympathique et chambre cosy au charme oriental.


Côté pratique

Si vous souhaitez faire une excursion dans le désert et rester quelques jours auprès d'une famille, Kailash Bissa le propose dans le village de Khuri. Ses coordonnées sont : kailash_bissa@yahoo.co.uk. WhatsApp : 09166052100


Côté transport

Jaisalmer - Jodhpur : train. Temps de trajet : 5h





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