Pyin Oo Lwin : son jardin, sa cascade et nos premiers cours de Birman. C'est pas gagné!
- Ronan
- 30 janv. 2017
- 6 min de lecture

Ce matin, avant de prendre la route pour Pyin Oo Lwin, nous visitons le Palais Royal situé à "deux pas de l'hôtel" : l'entrée est à l'autre bout du palais, à quelques 6 kilomètres. La jeune femme à l'entrée inspecte notre billet avec beaucoup de suspicions mais bon, elle a beau compter deux fois sur ses doigts, elle arrive toujours à 5, on est encore dans les temps avec notre billet acheté à notre arrivée ici. Le palais n'est pas dingue mais la vue depuis la tour est plutôt sympa.

Le temps ensuite d'acheter quelques fruits (et de nous perdre à nouveau dans le Zegyo market), de les manger à l'hôtel et nous partons, sacs au dos, au croisement de la 83e et de la 27e rue (facile pour se

repérer avec comme nom de rue des chiffres ! On approuve vraiment). On aperçoit notre pickup, tout content on s'y installe.
Ah bah non, c'était pas celui-là, on se réinstalle dans un autre et c'est parti pour l'aventure : 3h de route dont une bonne partie en tape-cul où Ginette se cognera bien fort au plafond, faisant bien rigoler la compagnie de locaux à côté de nous ; puis une autre partie en lacets et en côte qui donnera soif au camion. Mais heureusement, en haut de la côte, un bain rafraîchissant attend son ptit moteur !

En route, mon ptit cul aperçoit une mamie, Kalachnikov en main. Non non mon Roro, tu ne rêvais pas ! Ton œil averti avait vu juste ! Ça promet dans le coin dis donc.

Arrivés à Pyin Oo Lwin, nous sommes littéralement laissés au bord de la route. Euh, bon bah le centre-ville, c'est par là. On se dégotte un endroit où dormir avec mosquée, église, route, tout est juste à côté au top pour passer une excellente nuit au calme, quant à la propreté, on repassera. Mais bon, on aime tant les coins miteux ! Après avoir déposé nos affaires, nous partons nous promener dans la ville à la recherche de la gare que l'on découvre au détour d'un marché où l'on trouve fruits, légumes, souris cuites et prêtes à être consommées. Pour 700 kyats, on ne se laisse pas tenter même si Roro et Claude avaient l'air plutôt partant ! En voyant les horaires du train, on se dit que c'est dommage de partir demain matin, nous n'avons encore rien vu de Pyin Oo Lwin. Allez, demain c'est visite ici, on prendra le train après-demain. Un restaurant indien plus tard et un marché où l'on déguste une spécialité faite à base d'huile et d'œuf (le tout au feu de bois s'il vous plaît), nous voici dans un bar, à boire quelques bières avant d'entamer notre nuit. C'est toujours mieux qu'une tisane !

Et contre toute attente, on ne dort pas si mal ! Sauf mon ptit cul qui s'est caillé les fesses. Il faut dire qu'on est à 1000m d'altitude ici. Petit déjeuner avalé - modeste mais qui a le mérite d'être là - à base, une fois n'est pas coutume d'œuf, de pain de mie et d'une poudre café-lait-sucre tout en un, nous décollons à 9h45 à selle de scooter. Le trafic ici est beaucoup moins dense qu'à Mandalay, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Nous voici donc, cheveux au vent et yeux fermés - enfin que pour moi qui ai eu la chance de choper une petite conjonctivite au passage, trop de poussière à Mandalay que voulez-vous

?! - en direction du jardin botanique de Pyin Oo Lwin. On y prend un bon bol d'air frais. Après six jours passés à Mandalay, ça nous fait beaucoup de bien ! Fleurs en tout genre (mais pas autant qu'on le pensait, on doit l'avouer), orchidées par centaines, singes au cri très particulier (il hurle, puis il crache comme s'il s'étouffait), hornbill (toucan), canards asiatiques, arbres aux noms exotiques, etc.

Bref. Un vrai bol de nature qui est plus que bienvenue !


Le midi, nous retournons en ville faire le marché coloré et être simple spectateurs du quotidien de nos amis Birmans. On trouve de tout sur ce marché, mais on décide d'aller dans une échoppe non loin de là pour casser la croûte.







Un plateau de viande trône sur la table, enfin, en fait il est posé sur un poêle (que nous ne voyons pas tout de suite), lui-même encastré dans la table. Pas bête, ça maintient le tout au chaud. Par contre, ce plateau ne nous donne pas forcément envie... Ce sont tous les abats de porc

réunis dans une gamelle que la petite dame coupe aux ciseaux! Spécialité Birmane qui ne fait pas rêver à première vue. Sauf peut-être Claude qui est joueur ! On dirait du plastique mais en fait, c'est super bon ! On se régale de noodles, de beignets/crêpes fourrés aux légumes et au poulet... Et- apothéose : les beignets fourrés à la banane (les meilleurs que nous mangerons en Birmanie d'ailleurs !). Si bon qu'on en reprend une deuxième tournée, voire une troisième pour les plus gourmands. Et quand on voit les prix, ça aurait été dommage de nous en priver... 4000 kyats à quatre en ayant mangé comme des rois (soit 60 centimes d'euros par personne. Imbattable !).

Pendant le repas, nous prenons des cours de Birman avec des locaux qui sont très heureux de pouvoir discuter un peu avec des étrangers. On essaye, on prononce mal, on rigole bien. Comme ces échanges nous avaient manqué, cela faisait longtemps ! Le jeune homme nous invite même chez lui, malheureusement nous avons déjà un programme chargé cet après-midi. Peut-être à notre retour, qui sait ?
Pour l'heure, nous repartons sur nos scooters vers les "Anisakan falls", situées à une vingtaine de minutes du centre-ville. En arrivant, le monsieur de la "buvette" entend que le scooter de Claude et Ginette est au bout du rouleau. En deux temps trois mouvements, il répare tout ça. Et ne demande rien en échange. Ça s'appelle l'entre-aide, superbe concept oublié depuis longtemps dans certains pays ! Sont comme ça ici et c'est beau, vraiment.
La descente de la marche sera à pic et promet une remontée riche en émotions ! Pas vrai Ginette ? Deux Birmanes sont agrippées aux deux bras de ma belle-maman (!!!) et ne comptent pas les lâcher tout de suite, descendant "Piépiétoapa" ou doucement en français. Bon pour l'orthographe c'est pas tout à fait ça, mais pour la prononciation, c'est un truc dans ce goût-là.


En bas, le spectacle est superbe : accompagnée d'une petite pagode dorée qui confère au lieu un petit quelque chose de spécial, la cascade valait vraiment le détour. Le temps de boire un coup offert (presque) par les copines de Ginette et il est déjà 16h45, il est donc temps de remonter car la nuit va vite nous rattraper. Dommage que nous ne soyons pas venus ici ce matin, on y aurait bien piqué une tête ! Mais comme dit mon ptit cul, il y aurait eu beaucoup de monde en slip, ça aurait gâché le moment... La remontée ne sera pas une mince affaire pour nous tous, mais, cela nous offrira une bonne partie de rigolade quand même. Car oui, grâce à Ginette, nous connaissons désormais un nouveau moyen de transport : le hamac suspendu sur un bambou, avec porteurs s'il vous plaît. Fantastique invention et gagne-pain pour les locaux et c'est Ginette qui s'y colle pour la démonstration. Non pas pour la pente qui est trop raide non, on le sait Ginette, tu as voulu nous montrer que nous n'avions pas encore testé tous les moyens de transport depuis le début de notre voyage ! Alors, merci ;)


De retour à nos scooters, nous mettons les gaz en direction de la gare pour réserver les billets de train de demain. Il doit faire dans les 15 degrés, mon ptit cul est en short/tee-shirt/tong, en fringues appropriées donc ! A la gare, on nous dit de revenir demain à 7h30, ce sera bon. Parfait !
Du coup, après ce coup de froid, on file profiter de la douche chaude de Claude et Ginette avant de boire une bière (on ne change pas les habitudes !) et de déguster quelques spécialités du coin : des œufs et légumes cuits au feu de bois et des crêpes pimentées (oups, on s'en aperçoit un peu tard, vite, une autre bière !!). Aparté : "Roro tête en l'air" a encore frappé ! C'est aujourd'hui le sac (avec appareil photo et tutti quanti) qu'il a oublié dans le bar... Le jeune serveur, trop gentil, nous a couru après avec le sac, et tout ce qu'il contenait bien sûr ! Car ici, ils sont tous plein de bonne volonté (presque tous, et c'est vraiment appréciable), mais il faut aussi savoir qu'ils seraient réprimandés sévèrement s'ils ne prenaient pas soin des touristes ou s'ils les volaient. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir écrit sur les murs "soyez chaleureux avec les touristes, prenez soin d'eux". C'est fou!



Côté transport Mandalay - Pyin Oo Lwin : moyen de transport : pickup (également possible en train). Temps de trajet : 3h. Tarif : 2 000 kyats Pyin Oo Lwin - Hsipaw : moyen de transport : train. Temps de trajet : 8h. Tarif upper class : 2 750 kyats (tarif ordinary class : 1 750 kyats) Côté hébergement Golden dream. Tarif : 5 dollars par personne pour une chambre double avec petit déjeuner inclus.
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