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"Mingalarbar", ça veut dire "Bonjour" au Myanmar !

  • Ronan
  • 23 janv. 2017
  • 6 min de lecture

Il nous aura fallu plus de 48 heures pour nous rendre à Mandalay en Birmanie depuis la Nouvelle-Zélande. Après avoir attendu près de 13h à l'aéroport de Christchurch (le temps d'une nuit), nous voici enfin devant le comptoir d'enregistrement. Et là, oh joie : nous sommes obligés de payer un visa australien pour une escale de 6h ! On demande à l'hôtesse si on ne peut pas faire quelque chose pour éviter de payer ce visa (la réponse est oui, mais cela dépend de la compagnie...), elle nous répond que non. En fait, nous prenons deux vols avec deux compagnies différentes qui n'ont pas de partenariat ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas faire suivre nos bagages, nous devons les récupérer. Du coup, le gouvernement australien part du principe dans ce cas là que tu dois payer un visa... 50 dollars, quand même ! Il est 4h du matin, mon ptit cul n'est pas content du tout ! A Dallas, ils nous ont aidé à ne pas payer... En Nouvelle-Zélande... Bah elle est fatiguée la dame c'est tout ! Bref ! L'escale de Sydney nous permet d'avancer sur le blog... La longue attente de 12h à Kuala Lumpur nous permet de dormir 3h, allongés sur nos sacs et la petite escale à Bangkok ne sert à rien... Nous sommes le 25 janvier, il est 13h45 lorsque nous posons enfin le pied sur le sol birman ou du Myanmar, étant donné que les deux noms sont utilisés, bah on fera pareil dans les textes qui suivront. Et puis, c'est plus facile de parler des "Birmans" que du "peuple du Myanmar". Ça rentre plus facilement dans le texte, non ?! PS : "Mingalarbar", ça ressemble un peu (phonétiquement parlant) à "Man galère pas", bon moyen mnémotechnique si jamais vous comptez vous rendre dans le pays du sourire.


A peine arrivés sur le sol, nous sautons dans un bus, après avoir échangé quelques dollars tout de même. Ce n'était pas une légende, ils refusent bel et bien les billets cornés ! On est tout de suite dans l'ambiance en montant à bord de notre navette intérieur moquette : volant à droite, chauffeur fort sympathique aux dents rouges et noires - Jeanne Mas sors de ce corps ! -, des centaines de mobylettes, des boui-bouis en tout genre et un joyeux bordel dans les fils électriques. Aaaaah que c'est bon, on se sent de nouveau en voyage (non pas que nous n'étions pas en voyage, non, mais l'ambiance en Nouvelle-Zélande était plus européenne disons). On arrive à l' ET hôtel, très bien situé, en plein centre de la ville. Et quel accueil ! Nous avons même droit à un upgrade : on a la douche dans la chambre, c'est pas beau ça ! À l'aéroport nous avons fait la connaissance de Sophia et Fred qui se retrouverons finalement dans le même hôtel que nous. Nous partons déjeuner ensemble dans un très bon restaurant situé à deux pas de l'hôtel. La note nous fait plaisir à tous ! 2 euros par personne avec trois assiettes par personne et 3 serveurs pour s'occuper de nous ?! Et bien et bien, bienvenues en Birmanie !


Après ce bon repas (quoique un peu trop huileux à notre goût), nous filons à la découverte de la ville. Première chose qui nous interpelle tout de suite : la circulation !! Mais dans quel monde sommes-nous ??! Ici, le volant est à droite et les voitures roulent à droite... Autant vous dire que quand un conducteur double, il n'a aucune visibilité ! Rassurant ! Et quand on est piéton, c'est la croix et la bannière pour traverser ! Petite parenthèse sur la conduite ici : nous sommes face à un joyeux bordel organisé et surtout "codé". Non pas dans le sens code de la route, non, ça il ne doit pas y en avoir (ou si mais ils ne l'ont sans doute pas lu) ; plutôt dans le sens un coup de klaxon signifie "j'arrive", deux coups de klaxon signifie "je suis en train de te doubler, trois coups "merci", le quatrième coup est donné par le doublé et signifie "de rien". Autant vous dire qu'avec la circulation dense ici, il y a de l'ambiance !

Hormis leur conduite affreuse, les Birmans sont extraordinairement gentils ! Cela se ressent dans leur regard, leur sourire, leur manière de vous dire bonjour. C'est la première fois que nous sommes si bien accueillis dans un pays et ça fait vraiment plaisir ! Imaginez-vous un instant, marchant dans les rues d'une ville quelconque en France, souriant aux passants... Hum, on a beau être chauvins (si on l'est tous un peu, arrêtons de se voiler la face), on doit l'admettre : une personne qui nous sourit comme ça sans raison, on trouve ça louche, voire même on se dit "quoi, j'ai un truc sur le nez qui le fait rire ?!". Bref.



Nous errons dans la ville, achetons quelques fruits et testons la spécialité locale : le Betel. Curiosité du coin : quand nous sommes arrivés, nous avons été surpris par la couleur des dents de nos amis birmans (rouges/noires comme on le dit plus haut). Pas hyper sexy quoi. En nous promenant dans la rue, nous avons remarqué qu'ils (surtout les hommes) mâchaient quelque chose et crachaient un liquide rougeâtre... Et bien ce que la moitié des hommes birmans chiquent s'appelle le Kun ja ou le Betel. Sooetchi, un birman rencontré dans la rue nous invite à le suivre pour goûter ce fameux Betel. Bah oui, on aime les nouvelles expériences gustatives !

Sur une feuille verte de Betel, ils ajoutent épices, tabac, chaux et autres ingrédients fameux. Puis, une fois la préparation faite, ils replient la feuille et la mastiquent. Mon ptit cul apprécie l'expérience. De mon côté, c'est moins ça ! Comme l'impression de mâcher une feuille pleine de parfum et de clou de girofle, savant mélange, c'est pas facile tous les jours ! Et cette odeur restera en bouche deux heures durant. Pas étonnant qu'ils aiment mâcher, ça leur donne "bonne" haleine !

Sympa comme tout, Sooetchi qui est en fait chauffeur de taxi nous parle d'un spectacle de marionnettes qui a lieu ce soir. Il propose d'ailleurs de nous y emmener. Ancrés dans la culture birmane depuis très longtemps, les spectacles de marionnettes sont un indispensable, alors on dit banco ! Même si la fatigue commence à se faire sentir un peu... Bah oui, la dernière fois qu'on a dormi en position allongée dans un vrai lit pendant une nuit entière c'était il y a plus de 72 heures ! 20h, Sooetchi nous attend avec sa moto et son casque à la main. "Euh, tu crois qu'il a compris qu'on était deux ?" Ah bah oui, c'est juste qu'on monte à trois sur la moto ici, mais où avais-je la tête !!? Arrivés au théâtre, on se rend compte avec horreur que nous avons oublié nos dollars à l'hôtel. Du coup, obligés de retirer en urgence. Mais le premier distributeur ne fonctionne pas, le deuxième nous plus... Bon, ça commence bien. C'est à ce moment-là que le gardien de la banque nous a sauvé : hyper gentil, il a rouvert les grilles de la banque exprès pour nous, permettant à Roro de retirer sur le distributeur situé dans la banque. On vous le redit, ils sont vraiment trop sympas ces birmans !

Le spectacle est superbe, les marionnettes sont comme vivantes tellement les marionnettistes sont bons ! On se demande comment ils font, c'est vraiment technique... On s'en rend d'autant plus compte lorsqu'ils lèvent le rideau, parfois, afin de nous permettre de voir les artistes à l'œuvre. Impressionnant !

Le show durera une heure. C'est peu mais assez pour nos oreilles - entre nous, les birmans ne sont pas les rois du rythme - et pour nos pauvres yeux qui veulent se fermer pour ne se rouvrir que demain matin... Sooetchi nous attend dehors et nous ramène devant notre hôtel où nous nous écroulons littéralement comme deux grosses masses. Côté hébergement ET Hotel : tarif : 16 dollars la chambre double. Petit-déjeuner inclus. Sachez que la Birmanie est un pays à petit budget excepté pour les hébergements qui sont souvent assez chers! Côté restaurant Lashiolay : situé à deux pas de l'ET Hotel. Tarif : 3000 kyats par personne (nourriture locale). Côté pratique Aller voir un spectacle de marionnettes. NB : Le théâtre des marionnettes se situe dans un quartier touristique et bon chic bon genre. Autrement dit vous allez manger cher et ce ne sera pas nécessairement meilleur ! Tarif pour le show : 10 000 kyats (ou 10 dollars, bah oui, le taux de change n'est pas toujours excellent, c'est souvent plus rentable de payer en kyats). Horaire : 20h30 à 21h30, tous les soirs.

Côté transport Navette aéroport - centre ville : 3 000 kyats. Temps de trajet : 1h



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