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  • Ronan

Les couleurs de Bac Ha, ses chiens aussi... et Hanoï en un éclair


"Mais qui voudrait faire rôtir des petits chiots aussi mignons ?" Ç'en est trop pour mon petit cœur et mon estomac... sortons vite, allons nous réfugier dans les mille et unes couleurs du marché. Loin, très loin du marché aux bestiaux. Il est 11h, nous sommes à Bac Ha, dans le nord du Vietnam. 5h30 plus tôt, nous embarquions sur notre moto, couverts jusqu'aux oreilles. Le froid était alors saisissant et la brume nous empêchait, pour ne rien changer aux bonnes habitudes, de voir à plus de vingt mètres.

N'ayant qu'une confiance très limitée en notre véhicule, mon ptit cul roule très doucement ce qui n'est pas pour me déplaire ! Nous traversons la campagne du nord où les villageois labourent leurs cultures à l'aide de leurs buffles, à l'ancienne quoi. Un travail de titan qui demande beaucoup de force et de temps ! De l'autre côté, les femmes sont courbées au dessus des terrasses prêtes à recevoir les graines et plantent le riz de manière rectiligne et en rythme s'il vous plaît !















Quatre heure durant, nous roulons doucement sur la route goudronnée et un peu cabossée qui nous mène à Bac Ha. Les dix derniers kilomètres montée, nous offrant un superbe panorama sur les rizières en devenir. Nous arrivons à Bac Ha en fin de matinée et sommes un peu excités à l'idée de découvrir ce marché très typique du nord. Très connu dans la région et à faire le dimanche uniquement. Autant vous dire qu'au niveau du timing on a été plutôt bon ! Le temps de garer la moto et de nous délester des manteaux, polaire, foulard et tout ce qui est superflu passés les trente degrés, et nous voici donc marchant gaiement en direction du marché. La légende disait vrai : les couleurs ici sont vraiment magnifiques, les habits traditionnels des femmes sont somptueux et leur vont à merveille. Roro est aux anges !


Nous errons d'allées en allée, découvrant ainsi tout l'artisanat du coin qui nous fait littéralement baver mais bon, il ne faut pas craquer, il ne faut pas craquer... on restera fort devant tant de tentations ! Après avoir traversé des allées de tissus, draps, robes, jupes, tee-shirts, puis bijoux, pots colorés et autres ustensiles, nous arrivons au marché aux bestiaux. Plein de vie, nous passons d'abord près de la volaille avant d'arriver près des buffles, pour croiser des cochons, lapins, canards, chiens. Nous y voilà. Comme la sensation qu'il y a ici bien plus de chiens que tous les autres animaux. Dans ce marché magnifique et coloré, il y a aussi plein de vie et plein de chiots... ce détail sera fatal. Trop tôt, pas assez réveillée, ça a beau être une autre culture - que l'on respecte oui, oui - on a du mal à rester neutre devant tous ces petits chiots qui sont pour certains super contents d'être là... Bah oui, personne ne leur a dit qu'ils allaient finir à la broche, transformés en nem ou que sais-je ! On aimerait pouvoir les sauver d'une mort atroce mais ils sont trop nombreux et puis c'est pas vraiment le moment de récupérer un chien en fait... C'est donc à ça que servent les grosses cages harnachées sur les scooters - et pour transporter cochons, canards aussi bien sûr !





























Nous le savions avant de venir que le chien était au menu dans le Nord du pays. On en a vu sur les étales. Mais là, je ne sais pas si c'est dû à une trop courte nuit ou à la chaleur qui commence à me faire tourner de l'œil, mais il faut qu'on aille s'asseoir loin. Cet épisode aura raison de mon côté carnivore pendant un long moment...

Au delà de cet épisode, au risque de nous répéter, ce marché était vraiment un immanquable, superbe et ultra coloré.




Après avoir fait une tentative de dégustation de frites - tentative manquée, dommage, elles étaient sucrées (??!) - nous décidons de continuer notre route en direction de Vinh Quang. La route est longue mais vaut vraiment le coup d'œil. Nous sommes sous le charme de cette région qui nous offre des hectares de cultures en terrasse à perte de vue. C'est magnifique et ce doit être encore plus beau en juillet, se dit-on, un peu déçu de ne pas voir ce vert fluo reflétant si bien l'image que nous avions du Vietnam avant de venir. La prochaine fois peut-être. En attendant, nous traversons quelques petits villages, passons d'une route bien goudronnée à un chemin de terre (heureusement que nous avons un grand soleil et non de la pluie, la route serait impraticable sinon !), traversons un "péage", découvrons Lung Phinh, puis Coc Pai où nous nous ferons encore rouler dans la farine (mais au retour), nous perdons un peu parce que Maps.me est un peu perdu, longeons un fleuve bleu/vert très joli, apercevons de nombreuses femmes travaillant dans les rizières, puis arrivons, les fesses endolories à Vinh Quang après avoir fait une centaine de haltes photos (j'exagère à peine !). Nous nous installons dans le premier hôtel que nous trouvons.









Plutôt cosy et à prix abordable. Le temps de vérifier sur internet s'il y a de bons endroits où manger et nous voici assis dans une cantine vietnamienne. Roro est joueur et tente des nems qui ont une drôle de tête, entourés dune algue verte peu ragoûtante. Bref. C'est pas le moment de tomber malade du coup, il n'en mangera qu'un pour faire honneur à la cuisinière ! Quant à moi, j'opte pour une valeur sûre : "rice noodle with vegetables". Mais la nourriture ne passe plus de mon côté, les chiens sont restés en travers de ma gorge sans doute...

Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous décidons de rebrousser chemin vers Sa Pa, prenant ainsi la même route que nous admirons avec toujours autant de plaisir, les yeux écarquillés, dégustant des ananas en roulant. La vraie vie quoi !



Nous arrivons en début d'après-midi à Sa Pa où nous faisons une nouvelle tentative pour aller admirer le coucher de soleil sur la vallée. C'est une réussite cette fois-ci ! Sans la brume ça change effectivement tout ! Les paysages sont magiques... Autant que là d'où nous venons aujourd'hui, voire même plus ! On ira faire un dernier tour dans la ville de Sa Pa sous le soleil où Roro prendra ses dernières photos du Vietnam. Je crois qu'il a adoré ce terrain de jeux.










Le lendemain, nous embarquons dans un bus en direction d'Hanoi que nous avons hâte de visiter. On arrive sur le coup des 21h en plein centre ville. C'est très mignon, le lac est entouré de lanternes. Vivement demain pour une promenade plus approfondie. Mais pour l'heure, nous recherchons un hôtel pas cher et bien situé pour passer nos deux dernières nuits dans le pays... Un bref diner plus tard, nous filons au dodo, sereins, sans même avoir vérifié l'horaire de notre billet d'avion, persuadés que le décollage était prévu le 16 mars, soit après-demain. On y était presque ! Sauf que le décollage du 16 mars était au départ de Kuala Lumpur et non d'Hanoi. Nous sommes le 15 mars, il est 9h et notre avion Hanoi-Kuala Lumpur vient de décoller sans nous il y a 1 minute! Et bah voilà, après avoir couru dans tous les sens, il fallait bien que cela arrive. Quelle horrible sensation que de manquer un avion. Surtout quand tu te fais ch*** à dormir dans des lieux pas toujours dingues, à épargner sur les repas, tout ça pour devoir payer 350 euros (pour deux !) d'avion pour une faute d'inattention. Nous sommes le 15 mars, il est 9h du matin et c'est maintenant ou jamais pour tenter de prendre le seul vol qui nous permettrait d'assurer notre connexion Kuala Lumpur - Kathmandu. Ni une ni deux, nous sautons dans un taxi et filons à pleine balle vers l'aéroport où, pour la première fois de notre vie, nous achetons un billet au guichet (au prix de celui vu sur internet contre toute attente !). Nous sommes soulagés de pouvoir prendre notre vol... et vraiment dégoûtés car d'une part on a pas pu visiter Hanoi et d'autre part... bah vous avez compris pourquoi, pas besoin de faire un dessin !

Népal, on arrive plus tôt qu'on ne le pensait du coup !


PRATIQUE


Côté hébergement

À Hanoï : lucky guesthouse. Prix de la chambre : 10 dollars pour deux.


Côté transports

À Sa Pa : location du scooter : 100 000 dong par jour

Sa Pa - Hanoï : tarif : 200 000 dong par personne. Temps de trajet : 6h.

À Hanoï : Centre-ville - aéroport : cela prend 45 minutes voire plus s'il y a beaucoup de trafic. Pour les prix, on ne pourra pas vous donner les bons prix de baroudeurs puisque nous avons sauté dans le premier taxi pour arriver plus vite.


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