top of page

On prend un peu de hauteur du côté de Dalat

  • Ronan
  • 1 mars 2017
  • 5 min de lecture

Nous arrivons en fin de journée à Dalat où nous rencontrons un groupe d'Israéliens qui, voyant que nous sommes à la recherche active d'un lieu où poser nos sacs, nous emmènent gentiment vers leur auberge. "Nice Bee" : Nice pour le prénom de la jeune hôte et Bee le prénom de son frère. Sympa comme nom... Et l'endroit est effectivement très sympa et plutôt original : c'est bien la première fois depuis le début de notre voyage que nous avons la possibilité de dormir en tente... dans une chambre !

Et petit plus : il y a une cuisine ! Yihaaaaa ! Non parce que faire à manger nous manque terriblement. Vous vous rendrez compte que nous ne nous sommes pas activés derrière des fourneaux depuis janvier ! Demain, c'est décidé : on va se faire un tour au marché pour se préparer de bons petits plats. Pour l'heure, il est un peu tard et nous avons une petite fringale. Le restaurant coréen du coin fera notre bonheur.

Sur les conseils de notre hôte, nous décidons de ne pas risquer un bus le lendemain. Le départ étant à 13h, cela nous ferait courir pour la randonnée que nous souhaitons faire. Du coup, nous avons la journée pour nous alors on ne se presse pas trop... Après avoir enfourché notre scooter loué auprès de la guesthouse, nous partons en direction d'un des sommets les plus hauts de la région.

2167 mètres pour être précis. On part de haut (en altitude), donc cela ne devrait pas être trop difficile. Notre hôte nous annonce que la moyenne est de 6h pour monter et descendre. Quand même, il n'y a que 8 kilomètres, faut pas exagérer. Mais bon, le dénivelé est peut-être trompeur... On aurait mieux fait d'écouter notre instinct sur ce coup-là et gagner du temps en prenant le bus de 13h cet après-midi car la randonnée ne durera pas plus de 2h30...


En arrivant à l'entrée de la randonnée, le "pigeonnage" intempestif du Vietnam continue. M'enfin ! On doit avoir des têtes qui ne leur reviennent pas. Il faut dire qu'on est passé par la grande porte alors qu'on voulait emprunter le petit chemin et non la route. Les boulets ! Bref. Cela nous permettra d'admirer les ânes déguisés en zèbres (oui, oui, c'est absurde) que tout un car de Chinois s'amuse à prendre en photo (en posant avec pouces en l'air sinon ça marche pas).

Après n'avoir pas compris pourquoi nous avions payé l'entrée, nous partons sur le petit chemin de terre située à droite de l'entrée principale et en avant Guiguan. Nous dépassons un guide et un petit groupe de Français que nous avions aperçu hier dans le bus ("c'est le pire voyage en bus de ma vie", avait dit le père à ses enfants... autant vous dire qu'heureusement qu'il n'est pas allé en Amérique latine, il ne s'en serait pas remis). Pour le coup, le guide nous sauve la mise car nous étions partis, bille en tête, dans la mauvaise direction.

De nouveau sur le bon chemin, nous commençons déjà la grimpette vers le sommet. D'abord doucement, en passant au travers de champs de caféiers entre autre, puis de manière un peu plus intense dès que nous entrons dans le bois. Au bout de 40 minutes seulement nous avons déjà fait les trois quarts de la randonnée. Le dernier kilomètre s'avérera en effet un peu plus ardu que les autres : la forêt s'est transformée en jungle humide, très humide. Les marches s'enchaînent, toutes inégales en taille ce qui n'arrange pas mon cas mais bon, on s'en sort plutôt bien en arrivant assez rapidement au sommet. La vue est, comment dit-on déjà, laiteuse ?! Opaque ?!















En d'autres mots, on ne voit rien et ça c'est pas donné à tout le monde ! Mais comme nous sommes patients, la brume finit par se dissiper nous laissant admirer le panorama qui s'étale sous nos yeux. Après quoi, nous repartons dans la même direction car le vent se lève sur les sommets. Roro part en éclaireur - comprendre "Roro part courir comme un cabri pendant que je marche à une allure plus modérée" - et s'octroie une petite pause au niveau des caféiers pour m'attendre. Puis, nous partons déjeuner dans un bouiboui local où la bouffe n'est vraiment pas chère mais un peu épicé...

Nous filons ensuite parcourir les alentours de la ville. Dommage, il est un peu tard pour aller voir la cascade Pongour, elle avait l'air vraiment sympa. Mais notre hôte nous annonce que l'entrée ferme à partir de 17h ce qui signifierait y rester 5 minutes top chrono... bref, ça ne vaut pas le coup de faire 1h30 de route (aller) pour cela. Du coup, nous traînons un peu dans la ville que nous trouvons sympa sans trop en tomber sous le charme...

quoique le Café de la Poste nous fait de l'œil à plusieurs reprises avec ses pâtisseries plutôt pas mal. Quelques dégustations gourmandes plus tard et nous voici au marché, à la recherche de gambas. Oui, on sait, Dalat c'est en montagne ! Mais bon, on est jamais qu'à deux heures de la côte ! On en trouve d'ailleurs assez facilement mais la fille est tellement aimable et nous roule ouvertement dans la farine aussi en nous annonçant avoir mis 500 grammes. Mouais, on a pas un poi(d)s dans la tête, on sait faire la différence, surtout quand ça pèse moins lourd que moins lourd. Du coup, on part pour aller à la rencontre de deux petites dames au marché couvert et on a trois fois plus de gambas pour moins cher que chez la grognasse. Mouahah, on s'en garderait bien une pour la jeter sur la méchante au passage, mais ce serait gâcher et puis on ne joue pas avec la nourriture ! Ne manque plus que quelques légumes que nous trouvons facilement après de dures négociations. Côté courgettes, là encore, on nous annonce un prix puis, une femme surgit de nulle part derrière, crie un truc en vietnamien et d'un coup d'un seul, le prix de la courgette a triplé. On regarde notre vendeuse, lui tend le billet avec la somme exacte qu'elle nous avait donnée au début l'air de dire "tu te fous pas un peu de nous là...", elle le prend en souriant, se marre et dit "Ok, ok". L'autre derrière est furieuse. Mais franchement, on s'en fout !

Ils sont vraiment incapables de donner les vrais prix ici, c'est usant de savoir que tu risques de te faire avoir à chaque fois. Sauf qu'on finit par être un peu trop sur la défensive et que, lorsqu'on nous donne le vrai prix on en vient quand même à négocier...

Bref. Nous rentrons à l'hôtel pour préparer notre festin. Car oui, ce sera un véritable festin !!!

Le lendemain, nous profitons de l'excellent petit-déjeuner préparé par notre hôte et faisons nos bagages. Notre bus (où nous passerons la nuit) arrive à 13h. Hoi An, ville des lanternes, nous voilà !



PRATIQUE


Côté hébergement

Nice Bee : dodo en tente mais dans un immeuble. Une première depuis le début de ce voyage... Les hôtes sont super sympas. Tarif : 10 dollars pour deux, petit déjeuner inclus. Location de scooter (100 000 dong la journée) et excursion à partir de l'hôtel.


Côté transport

Mui Né - Dalat : temps de trajet : 4h. Tarif : 90 000 dong par personne (sommes passés par l'hôtel, le tarif était sans doute un peu plus cher...)

Dalat - Hoi An : départ 13h, halte de deux heures à Nha Trang, puis changement de bus. Tarif : 300 000 dong par personne. Temps de trajet


Côté pratique

Si vous faites la randonnée de Lang Biang, aucun besoin de payer une entrée. Lorsque vous arrivez devant l'arche (et apercevez au loin des ânes déguisés en zèbres - absurde on sait mais c'est vrai ! - ne rentrez pas et prenez la route en terre à droite. Au pire, ils vous demanderont 30 000 dong pour l'entrée si vous passer sous l'arche.



Comments


​© Créé par PanPan&RoNan

bottom of page