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  • Ronan

Le kayak de mer en plein Fiordland, tout bonnement grandiose



Nous sommes le 4 janvier déjà, le temps passe et nous avons déjà vu tant de choses... Nous débarquons dans la petite bourgade de Te Anau où on fait le tour de la ville et on se rend compte avec désarroi qu'il faut tout réserver ! On réserve donc auprès d'une agence une session de kayak en mer dans les fjords. La femme la plus aimable du monde nous renseigne... On a envie de lui dire : "Madame, changez de métier ! Pour vous et pour nous aussi..." Mais on ne dit rien parce que bien sûr cela ne se fait pas ! On se rend compte le lendemain qu'elle n'a pas noté le nom de Bibiche cette grognasse. On serre les fesses, ça devrait bien se passer.

À Te Anau (prononcer Ti Anao, oui, les "e" se prononcent "i" ici, c'est assez déroutant d'ailleurs !!), on réserve également pour le Kepler track. C'est quand même dingue d'être obligé de réserver pour faire toutes les randonnées du pays ! Bon pas grave, on a quand même de la place pour le kepler ce vendredi (on est mercredi) ! Ça tombe bien car demain, on a notre journée kayak dans le Fjordland du côté de Milford sound ! Mais si, le Milford, une randonnées réputée comme étant l'une des plus belles du monde doit être réservée des mois à l'avance. Autant vous dire que le jour pour le lendemain, nous n'avions aucune chance ! Même pour le Kepler, nous sommes chanceux de trouver des places encore disponibles nous dit la jeune femme du DOC. Il faut dire qu'ils limitent le nombre d'entrées pour ne pas que l'on se marche dessus et pour préserver les sentiers. On peut le dire, on a pas vu grand monde ! On profite aussi de se passage en ville pour aller se prendre une petite douche dans une auberge étant donné que les douches publiques sont prises d'assaut. Ensuite, nous prenons la route pour l'un des plus jolis campings que nous ayons fait en Nouvelle Zélande, le cascade creek campsite. Payant, certes, mais nous avons une vue magnifique sur des champs de lupins violet. Un moment privilégié que nous apprécions tout particulièrement au moment du petit déjeuner ! Le camping est aussi situé juste à côté du Lake gunn où Bibiche tente de grimper sur la branche d'un arbre avec le suspens du "tombera, tombera pas dans l'eau ??" en revenant de sa branche. Bah, contre toute attente (10 minutes d'hésitation quand même), il n'est pas tombé. On est super déçu, ça aurait fait une anecdote de folie ! Il ne pense pas qu'on a un blog à fournir, nous !!!


Cet épisode acrobatique terminé, la promenade digestive achevée, nous reprenons le chemin du Fjordland car nous avons rendez-vous à 16h pour le kayak. Étant un peu en avance, on en profite pour commencer notre tambouille pour le Kepler truck qui commence demain ; car ce n'est pas ce soir, après 3h de route et 4h de pagaie que nous allons faire à manger ! Du coup, on s'active en cuisine en regardant passer les dizaines et dizaines d'avions dans le Fjord. C'est vraie que la vue doit valoir le détour !



16h sonnent. Nous avons de la chance, il fait un temps magnifique. Notre guide d'un jour, Amanda, nous le redit d'ailleurs : "ici, il pleut plus de 200 jours par an et quand il pleut ça rigole pas !" Aaaah, c'est beau et vert dans le coin, on se disait aussi ! On avait 10 chances sur 365 pour avoir un si beau temps, la Nouvelle Zélande veut se montrer sous son beau visage et ce n'est pas pour nous déplaire... Quelques instructions plus tard, nous chaussons nos habits de fête dans lesquels nous sommes absolument superbes, vous ne trouvez pas ?!


Bizarre... Nous avons visiblement les mêmes références cinématographiques avec notre guide qui nous dit "vous allez enfiler une jupette qui ne sera pas sans rappeler une scène d'Ace Ventura" ! Ça n'y manque pas, les connaisseurs reconnaîtront la scène du "on fait le 23 !!!". Mon ptit cul et Bibiche grimpent dans le même kayak, personnellement, j'ai une préférence pour la guide qui saura remonter le kayak en deux temps trois mouvements si jamais on devait chavirer. J'apprends plus tard qu'elle fait des championnats internationaux de kayaks en mer, j'ai eu le nez fin ! Mais heureusement, on ne chavirera pas... L'eau est quand même un peu froide !

12 kilomètres de kayak nous attendent. Pour cela, nous embarquons dans un bateau (nous = huit personnes au total à savoir un couple sympa et deux américaines antipathiques), les kayaks accrochés sur le toit, et en avant Guinguan !


Nous remontons le Fjord à vive allure, c'est un spectacle superbe : des cascades tombent de certains pans du fjord, laissant apparaître de sublimes arc-en-ciel. Nous espérons voir des orques mais le Fjord est trop petit pour ces grosses bêtes... Ah quand même ! On se croirait dans le Seigneur des Anneaux, même si Amanda casse toutes mes rêveries en m'assurant qu'aucune scène n'a été tournée ici, sinon dans le fjord d'à côté Nous arrivons au bout du Fjord, il est temps d'aller à l'eau.

Dans l'eau, les affaires sérieuses commencent. Punaise, on est en mer ! C'est vraiment agité et les vagues ne manquent pas de nous bousculer à plusieurs reprises. Nous longeons doucement la falaise, sauf les garçons qui se donnent sur la pagaie, mais il nous faut attendre les aimables (pas vraiment !) Américaines qui, joie de vivre oubliée aux "States", avancent sans grande conviction. Amanda nous raconte l'histoire de ce Fjord, nous explique que telle cascade est apparue dans un film d'action, puis nous fait faire notre premier "Raft". Cette technique consiste à rapprocher tous les kayaks, et à naviguer ensemble, portés par le courant. Cela nous permet de ne pas passer par-dessus bord tant les vagues sont fortes à certains endroits. Puis nous nous séparons de nouveau avant de nous retrouver de plus belle.


Le quatrième "Raft" sera le plus marrant puisque nous transformons carrément nos quatre kayaks rassemblés en un catamaran à quatre coques. Les deux kayaks situés à l'extérieur du groupe s'occupent de la manœuvre, les autres subissent - dont celui des deux Américaines qui se prendront quelques coups de pagaient dans la figure (fausse manip de deux personnes différentes et une vague en pleine poire... aaaah quand le sort s'acharne !). Mon ptit cul et moi, tous deux situés devant le kayak tenons l'avant de la voile, Bibiche et Amanda, capitaines respectifs de leur bateau - bah oui, ils ont les pédales - attachent la voile à leur pagaie qu'ils lèvent haut au-dessus d'eux. Et c'est parti mon kiki ! On avance à une vitesse folle ! Il faut dire que le vent est avec nous. Amanda a d'ailleurs hésité deux minutes avant de hisser la voile de peur que l'embarcation ne s'envole ! Nous naviguons donc à 27 km/h (on est des fous !) en direction du port que nous atteindrons plus vite qu'on ne le pense. Mais il était temps car, même si nous passons un super moment, le soleil commence à se cacher et le froid nous gagne doucement mais sûrement. Ce serait dommage d'attraper la crève avant trois jours de trekking...



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