Après quelques heures de vols, nous arrivons à Ho Chi Minh en début d'après-midi. À ma grande surprise, Roro se fait attendre avec une pancarte. "On va voyager en tour organisé et tu ne m'as rien dit ?". Vu comme le monsieur m'ignore, visiblement ce n'est pas ça ! Non, ce monsieur est là pour nous simplifier la tâche dans l'obtention du visa sur notre passeport. Comme je n'étais pas attendue - la raison : Roro s'est rendu compte une semaine avant de venir que l'agence par laquelle on était passé s'était trompée de genre sur son visa, du coup, en renvoyant le nouveau document pour que "Madame Ronan Trottier" devienne "Monsieur Ronan Trottier", mon dossier à moi est parti quelque part aux oubliettes. Bref. On finit par lui faire comprendre qu'on était un "package" et il accepte donc de s'occuper de mon cas aussi. Sympa ! La voiture jusqu'au centre-ville était comprise dans le prix du visa et ça c'était grand luxe et on ne le savait pas!
En route, nous sommes tout de suite pris dans le trafic des scooters. Ils ne rigolent pas ici avec les deux-roues... on va bien s'amuser si jamais on souhaite tenter l'aventure. Mais connaissant le spécimen Roro, c'est certain qu'il ne va pas résister bien longtemps à l'appel du deux roues.
On file dans une auberge placée dans une mini rue, on s'installe et on part déguster notre premier plat au Vietnam dans la rue très animée du District 1. On va décidément se régaler ici. C'est hyper bon ! Et plutôt bon marché.
Étonnamment - vu l'emplacement - il n'y aura aucun bruit cette nuit et nous dormirons comme des bébés !
Le lendemain, nous partons pour l'aventure du scooter (il a pas résisté !). On l'a testé en Birmanie, ça ne peut pas être pire ici... Bon, en fait si car ils sont suicidaires ici ! Ordre de vérification pour tourner au Vietnam :
1.tourner avant tout,
2.tendre le bras (parfois) pour indiquer son intention de tourner,
3.regarder s'il y avait quelqu'un (on ne sait jamais !).
Quant aux feux de signalisation. Ils existent mais on est convaincu que c'est parce que ça fait des jolies lumières, plutôt sympa en déco c'est vrai ! A noter qu'ils s'arrêtent quand même à certains gros carrefours , mais, pendant le compte à rebours du feu (très utile pour te dire dans combien de temps tu dois accélérer comme un fou), les Klaxons retentissent généralement 5 secondes avant que le feu ne passe au vert. Vous l'aurez compris, c'est un joyeux bordel, mais comme dit mon ptit cul : suffit de suivre le flot ou d'être le premier de la file et le tour est joué ! Bon par contre, on aura pas autant de cartons et d'autres trucs incroyables qu'ils peuvent transporter en masse sur leur scooter. C'est vraiment les champions du monde en la matière!
On ne sait toujours pas comment ils arrivent à rouler avec tout ça mais apparemment ça le fait...
A bord de notre scooter, nous pouvons plus facilement arpenter les coins de l'ancienne Saigon, car traverser ici en tant que piéton est un défi fou ! Le temps de faire le plein - comme toujours quand on prend un scooter - et nous voici partis pour le marché de Ben Tranh pour commencer. Situé à seulement deux kilomètres de notre guesthouse, nous atteignons le lieu très rapidement mais c'est ici totalement différent de la Birmanie pour se garer. Comment ça, on ne peut pas se mettre n'importe où ?! Et il faut payer le parking ?
Payer un parking : voici une action qui nous paraît tout à fait normale lorsque nous partons en voyage au départ de la France. Sauf que, quand on trotte autour du globe depuis quelques mois déjà , et quand on vient de passer un bout de temps en Birmanie quelque chose qui paraît normal peut vite nous paraître absolument absurde. Un peu comme respecter les feux rouges ici, c'est débile. Bref.
Dans ce marché, nous trouvons de tout : vêtements, bijoux, chaussures, trucs de déco destinés à prendre la poussière, nourriture improbable, etc. Roro se laisse tenter par une paire de Salomon (20 euros versus 100 e en France) car ses nouvelles chaussures fraîchement ramenées par Ginette et Claude étaient malheureusement un poil trop petites. Celles-ci devraient faire l'affaire pour les Annapurnas au Népal... enfin, on espère !
Après avoir erré une heure durant dans les petites allées de ce marché couvert, nous partons jeté un œil à la jolie poste centrale que l'on manque de rater (on s'est trompé d'entrée !), puis quelques uns des temples situés dans le District 5 : Chùa Nghia An et Chùa Ong Bon. Le deuxième est particulièrement joli. D'inspiration chinoise - il faut dire qu'on est dans le quartier du coup ça aide ! -, les encens brûlent de toutes parts que ce soit au plafond sous forme de serpentins ou dans des vases, de nombreux locaux laissent ici des dizaines de bâtons d'encens en guise d'offrande. A chaque offrande faite, un coup de gong retentit dans le temple. Autant vous dire qu'il y a de l'ambiance car ils sont plutôt fervents ici.
Nous apercevons également quelques murs ornés de tickets non pas de loterie mais de tickets d'offrandes. Ainsi, chacun peut dire quelle somme il a offert, à quelle date, etc.
Nous partons ensuite du côté du Cho (qui signifie marché) Binh Tay. Ici, nous marchons quelques heures durant pour faire ce qu'on adore, goûter un peu à tout dans les petits boui-bouis du coin, hmmmmm.
Pour aujourd'hui, ce sera :
-les excellents (et ultra bons marchés) jus de fruits de la passion faits par de nombreuses vendeuses ambulantes,
-un banh mi (sandwich typiquement vietnamien mangé à toutes heures de la journée),
-les coquilles cuites au barbecue.
Après quoi, nous partons faire un tour dans la "rue des lanternes". Bon, on ne s'attendait pas à ça, on est un peu déçu. Mais peut-être n'avons-nous pas trouvé la bonne rue. Située juste à côté du Cho Binh Tay, on s'est dit que cela devait être ici (selon les indications trouvées sur un autre blog). Petit échec car rien d'extraordinaire. Nous rentrons en centre-ville pour tester le restaurant "Hué" situé au bout de la rue animée du District 1 qui deviendra notre fief tellement c'est bon !
PRATIQUE
Côté hébergement
Y Nhi guesthouse. Tarif : 15 dollars pour une chambre double
Côté restaurant
Hué : excellent porc grillé avec noodles de riz appelé "Bun Cha" pour 55 000 dông
La rue Bui Vien (celle qui est très animée) est pleine de restaurants. À découvrir de jour comme de nuit pour son ambiance festive.
Sinon, il existe de nombreux boui-bouis où l'on peut manger des "banh mi" pour seulement 15 000 dông
Pour avoir une référence de prix et pouvoir négocier dans les restaurants : jus de fruits 10 000 dông, 10 coquilles au barbecue (30 000 dông), banh mi (entre 10 000 et 15 000, on a même vu pour 2 000 dans certains endroits).