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  • Ronan

On retrouve un peu de calme sur l'île Ometepe


Le bus entre Rivas et San Jorge se passe sans encombre. Nous faisons la connaissance d'un Anglais qui me dit vaguement quelque chose (nous l'avons aperçu lors d'un quiz de hasard au Guatemala, on s'en rendra compte un peu plus tard. Le monde est vraiment petit !). Dans ce bus, l'aide du chauffeur nous annonce que non, il n'y a pas de bus pour aller jusqu'au port de San Jorge, il faut prendre un taxi. Cela nous paraît hallucinant mais bon, on le croit sur parole. Quelle erreur ! Non seulement il y avait un bus mais en plus notre chauffeur de taxi se paye notre tête en nous faisant payer trois fois le prix du bus que nous venons d'emprunter (1h30 de bus versus 10min de taxi à peine, trouvez l'erreur !). Et ça continue à l'embarcadère où on nous annonce qu'il est très difficile de se déplacer sur l'île et qu'il faut réserver une navette dès maintenant. Mouais, on verra monsieur ! Il y avait bien un bus sur l'île et trois fois moins cher que la navette, on a bien fait de ne pas l'écouter... Non mais !

En montant dans le bateau, on se prend une saucée monumentale, agrémentée d'un vent violent. Est-ce bien raisonnable de larguer les amarres maintenant ? Certes, nous ne sommes que sur un lac mais tout de même ! La pluie cesse enfin et on nous invite gentiment à nous mettre à l'abri... Fallait pas hésiter à le faire avant ! Hum ! Une heure de bateau durant, nous serons accompagnés de nos amis les poussins vivants entassés dans des cartons avec une vue imprenable sur leurs grands-parents morts congelés en train de se dorer la pilule au soleil. Bonjour le respect de la chaîne du froid !

Nous arrivons vers 17h sur l'île, nous entassons comme des sardines dans le bus qui fait le tour de l'île avant d'aller à notre destination. Aaaah l'aventure ! Vers 19h, la nuit est déjà tombée depuis bien longtemps, le bus nous dépose au beau milieu de nulle part. Heureusement, il nous reste un peu de batterie sur nos téléphones pour nous diriger vers El Zopilote, notre auberge, qui est située en plein milieu de la jungle. On se perd un peu dans les sentiers qui partent dans tous les sens et on finit par arriver. Ouf ! Bon, une fois de plus, les prix doublent par rapport à ce qu'on nous avait annoncé ! On va dormir en tente si c'est moins cher, vendu ! Heureusement que nous avons notre bouffe avec nous pour ce soir car tout est hors de prix ici.

Et qui croise-t-on en arrivant ? Notre jolie Suissesse rencontrée à Granada ! Décidément !


Le lendemain, nous partons explorer l'île à pieds sous un soleil de plomb. Notre objectif : la plage Santo Domingo située à quelques kilomètres de Santa Cruz. On est un peu déçu en arrivant car on s'attendait à une plage au sable blanc fin (comme annoncé sur les blogs), tout ça tout ça... Bah, tout rien tout rien en fait ! C'est pas mal, mais rien de transcendant !

Pas grave, ça nous aura sorti un peu et permis de voir cette partie de l'île qui est tout de même très bien préservée (on veut dire par là que la végétation garde ses droits et cela se voit). Cette promenade nous permet aussi de voir des poussins roses, une espèce endémique de l'île ! On rigole !!! Ce sont juste de pauvres poussins qui ont été peinturlurés par leurs propriétaires pour 1/ne pas qu'on leur vole 2/que les voitures les voient plus facilement en roulant 3/certainement pour se marrer en les regardant aussi parce qu'ils sont sacrément l'air couillon ! Entre nous, on trouvait ça vraiment bizarre car la maman poule avait elle aussi quelques reflets roses... Mais on s'est vite rendu à l'évidence, les poules se font des teintures dans le coin.

Bref, en route, nous testons le restaurant de Nachos (la casa de quelque chose, on ne peut pas le manquer en allant vers El Zopilote). Tellement bon qu'on y retournera à chacun de nos repas... Le proprio est génial, il écoute de la super musique et il fait super bien à manger ! On se régale à chaque fois qu'on y met les pieds et on y amène toujours quelqu'un de nouveau avec nous : tantôt Adam (l'Anglais), tantôt Floriane, tantôt Marc un Toulousain très sympa rencontré à l'hostal aussi. On y passera des moments vraiment sympas !

Lors de notre deuxième journée sur l'île, nous décidons de tenter l'ascension du volcan Maderas car le Volcan Concepcion a la tête dans les nuages. Nachos nous expliquera comment trouver le sentier facilement et heureusement sinon nous serions partis de l'autre côté... Nous payons le droit d'entrée comme annoncé par Nachos à la famille située à l'entrée du site (30 cordobas), puis continuons notre chemin. Bon, c'est pas hyper simple à trouver quand même ! On passe à travers des champs d'herbe,

puis des champs de bananiers, puis on se perd à nouveau avant de nous retrouver à l'entrée d'un chemin boueux. Ce doit être par là ! Joie ! Ce chemin boueux nous rappelle sensiblement la randonnée de l'horreur que nous avions faite en Equateur en bottes... Ce n'est pas aussi humide, mais c'est pas mal quand même ! Nous entrons dans la forêt qui se fait de plus en plus dense avant de s'éclaircir un peu laissant apparaître des caféiers. Puis la végétation change de nouveau. L'ambiance est étrange, presque

mystique. On s'attend à voir des lutins sortir des arbres à tout moment!

Nous continuons notre chemin dans la forêt de Merlin et puis, le drame arrive, la pluie tombe de plus en plus fort, Roro pète un plomb pour mon plus grand plaisir ! Bah oui, quand il s'énerve avec un bâton en tapant fort sur le sol glissant parce qu'il manque de tomber à chaque virage, c'est quand même vraiment drôle ! Allez, on fait demi-tour, de toute façon on ne verra rien au sommet alors à quoi bon?! Sur le chemin du retour, nous repassons par le champ de bananiers où nous goûtons une ÉNORME banane. Pas extra c'était plutôt une banane plantain à dire vrai... Mais pour le plaisir de la cueillir, ça valait le coup !



Une dernière nuit au camping et il est déjà temps de mettre les voiles. Nous partons en compagnie de Floriane pour un dernier petit-déjeuner chez Nachos. Une photo s'impose et un fou rire en prime... Quelle idée d'appeler son chien Chulo, j'ai comme qui dirait inversé les noms en appelant le chien Nachos pour qu'il vienne poser avec nous, oups ! Allez, sans rancune Nachos !

Nous voici donc, trois compagnons en direction de San Juan del Sur, ville balnéaire par excellence située sur la côte ouest du Nicaragua.

Côté hébergement El Zopilote : tente 4 dollars par personne (il y a des endroits bien moins chers, renseignez-vous bien avant de vous rendre sur l'île car une fois là-bas, vous serez pris d'une flemme monumentale pour changer de lieu !) Côté restaurant Chez Nachos à Santa Cruz : petit-déjeuner, déjeuner, diner... Il fait son pain lui-même et c'est un régal ! Le tout à des prix et des rations défiant toute concurrence. Mais surtout, Nachos est au top ! Côté transport Granada - Rivas : se rendre au terminal de Rivas (près de la station essence Uno). Temps de trajet : 2h. Tarif : 31 cordobas Rivas - San Jorge : prendre un taxi (20 cordobas) ou un bus (même s'ils vous disent qu'il n'y en a pas, ce bus existe bel et bien !) San Jorge - Moyogalpa (île Ometepe) : Temps de trajet : 1h de traversée. Tarif : 45 cordobas Moyogalpa - Santa Cruz : prendre le bus (ils vous disent que seuls les taxis se prennent, c'est faux). Tarif : 26 cordobas. Temps de trajet : 2h30


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