Départ pour ciudad de Guatemala
- Ronan
- 1 déc. 2016
- 3 min de lecture

Départ 8h30 pétantes, nous a-t-on appris la veille. Soit l'information était totalement erronée, soit le bus a une heure de retard. Pas très grave, cela nous laisse du temps pour observer la vie au terminal : entre les "mamas" qui débarquent avec des dizaines de poules vivantes dans chaque main, les hommes avec leurs brouettes pleines de marchandises en direction du marché qui jouxte le terminal, les femmes qui attendent le chaland avec leurs dindons aux pieds, le vendeur de pommes (qui veut absolument nous vendre des pommes depuis deux jours !), le monsieur qui fait cuire son poulet sur son grill ambulant tiré par un vélo (qui vient s'installer juste à côté de nous, chouette une odeur de graillon !), le cireur de chaussures âgé de seulement huit ans, la queue des gens pour se faire cirer les chaussures devant les "camionetas" qui, elles, se remplissent au compte-gouttes, les conducteurs de bus qui changent les plaquettes de freins usées jusqu'à la moelle... Il y en a de la vie dans ce terminal !

Nous montons dans le bus et comme escompté, le chauffeur roule comme un fou dans la descente. En espérant que nos plaquettes de freins soient en meilleur état que celles qu'ils ont jeté plus tôt au terminal, sinon nous risquons de faire connaissance avec le précipice plus tôt que prévu !
A peine arrivés à Santa Cruz del Quiche, nous enchaînons avec un deuxième chicken bus, direction la ville de Guatemala, ou "Guate" comme ils disent. Deuxième grande expérience de bus : les sièges sont ici très rapprochés, laissant à peine la place pour marcher dans l'allée...
On comprend vite pourquoi : en fait, ce sont des bancs. Cela signifie qu'au lieu de deux personnes par siège, nous sommes en fait huit par rangé ! C'est beau le contact, c'est ce qu'on aime.
C'est parti pour 3h de route à papeauter avec Estuardo, notre voisin de bus, qui nous racontera de nombreuses histoires sur le Guatemala, et des histoires pas toujours extra. Mais bon, il est content de voir des touristes, et content que nous ayons aimé son pays. En revanche, il rage après les nombreux Guatémaltèques qui en profitent pour arnaquer nos têtes de gringos. Ça, ça l'agace vraiment ! Le trajet sera mouvementé, rapide... Et pas jusqu'au terminal. Apparemment, la police n'a pas envie que l'on aille jusqu'à notre destination. Du coup, le chauffeur nous jette sur la grande route et nous souhaite bon vent. Nous suivons un groupe de quatre jeunes filles du coin qui se rendent aussi au terminal. 10 minutes plus tard, nous voici dans un bus de ville, direction le terminal. Et on est pas déçu du voyage ! Je crois que nous atterrissons dans le coin le plus pourri de la ville : ça pue la pollution, c'est ultra bruyant, franchement craignos et très très sale. D'ailleurs, ils ont décidé de balayer autour de nous. Quand on dit autour de nous, c'est à prendre au mot : ils nous encerclent et nous jettent littéralement les détritus dessus. Toujours agréable. Nous tentons de trouver un bus pour aller au Nicaragua, mais visiblement, nous ne sommes pas dans le bon quartier. Pas grave, on embarque dans un taxi et on file vers l'agence TicaBus - heureusement, on avait fait quelques recherches avant histoire de savoir où nous rendre car ici, personne n'a trop d'information... Quand nous arrivons à l'agence 30 minutes plus tard, pas de bol, le dernier bus est parti il y a 45 minutes, le prochain part demain matin à 6h. Qu'à cela ne tienne, on prendra celui-ci. Par contre, hors de question que l'on dorme dans l'hôtel de l'agence qui propose des prix européens... "Il n'y a pas moins cher dans le coin", nous assurent-ils ! Mouais, c'était sans compter sur super Roro parti en éclaireur et revenu aussi vite qu'il était parti, victorieux. Ouf !
On ne dormira pas dans la rue ce soir, seulement avec quelques copines blattes, mais on commence à avoir l'habitude ! Demain, nous quittons déjà le Guatemala pour la capitale du Salvador où nous ferons une courte halte avant de continuer pour Esteli, au Nicaragua. Côté transport Nebaj - Santa Cruz del Quiche : tarif : 20Q. Temps de trajet : 2h30 Santa Cruz del Quiche - Ciudad de Guatemala : 35Q par personne. Temps de trajet : 4h Nebaj - Ciudad de Guatemala : un bus part visiblement tous les jours à minuit. Tarif : 60Q
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