Situé à deux bonnes heures de San Pedro (Atitlan), Chichicastenango abrite un des plus grands marchés d'Amérique centrale. Il abrite aussi une des plus grande communauté de touristes Français qu'il nous ait été donné de voir jusqu'alors ! Impressionnant ! D'ailleurs, petite anecdote amusante : Roro marche devant (moi derrière comme d'habitude je vous dis !), un monsieur appelle sa femme et lui lance "Oh regarde chérie, un des Frérots de la Véga est avec nous aujourd'hui !"... Aaaaah ces Français, toujours un commentaire à faire sur tout ! Passons.
Nous arrivons alors que le marché est en pleine ébullition. On y trouve de nombreux tissus faits mains absolument magnifiques, des trousses, des masques, et encore des tissus...
Nous nous perdons deux bonnes heures parmi les stands qui occupent une bonne partie de la ville, puis arrivons à la fameuse église. Du parvis de cette église émane une fumée opaque à l'odeur d'une sorte encens, le même utilisé au Mexique lors de la fête des morts. Ça nous rappelle de bons souvenirs. En montant vers l'église, l'odeur d'encens se fait de plus en plus forte, mélangée à l'odeur des fleurs vendues par milliers sur les marches. Oui, de nombreuses offrandes se font ici. On le comprend lorsque nous arrivons devant l'église : deux mamas aux habits traditionnels procèdent à des incantations, encens en main, et à l'intérieur, des bougies brûlent sur des stèles en pierre. Une ambiance différente des églises traditionnelles.
Ici, ils sont Chrétiens et continuent à maintenir leurs croyances mayas. Ce marché est vraiment typique, parfait pour mon ptit cul qui retrouve un peu d'inspiration pour ses photos (c'est pas moi qui le dis, c'est lui !). Il faut dire que les couleurs, les visages, les enfants portés dans le dos, les tenues traditionnelles, le cimetière... Tout cela combiné fait que le petit Nikon a du boulot ! Cimetière, mot jeté comme ça. Mais le cimetière, nous avons bien failli le manquer, et cela aurait été dommage. C'est un Français rencontré à l'aller qui nous soufflera d'y faire un tour. Très coloré, il reste un indispensable pour tout visiteur rendu à "Chichi" comme l'appelle les locaux. Nous y retrouvons Marco (notre ami Italien d'Acatenango) par hasard, perdu derrière une pierre tombale : "vous cherchez un endroit où mettre votre tente ?", nous lance-t-il, en se marrant ! On attendra encore quelques années avant de s'installer ici, sacré Marco !
Notre visite à Chichi s'achève, nous embarquons dans une camioneta... Ah bah non, il n'attend pas qu'on monte, 2 secondes c'était déjà trop long ! Bon bah, tant pis, on prendra le colectivo. Pour 1Q de plus (soit 10 centimes d'euros), on sera tout aussi bien ! Nous partons ce soir direction Santa Cruz del Quiche, ville étape pour Nebaj et la région du Triangle d'Ixil.
Côté transport San Pedro - Chichicastenango : tarif : 65Q ou 20Q en camioneta mais deux fois plus long comme trajet