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Antigua, son architecture et ses volcans

  • Ronan
  • 20 nov. 2016
  • 7 min de lecture

À Lanquin, nous retrouvons Siobhan et Tom qui attendent déjà le minivan qui se pointera avec une heure de retard.

Mieux vaut tard que jamais ! Entre nous, on avait juste peur que le chauffeur ne se pointe pas. En route, nous nous arrêtons, tout comme à l'aller, au McDonald's !! Sérieusement ?! Trois minivan de touristes et voilà, on est forcément tous fans de McDo. Un comble de se retrouver au milieu du Guatemala pour aller manger là quand même. On s'achètera une bonne pièce de viande dans le centre commercial d'en face à la place, bien meilleur, que l'on avalera goulûment sur la route, hein mon ptit cul ?! Quelques 8 heures de route plus tard et une traversée express de la ciudad de Guatemala, nous arrivons dans la belle Antigua. L'architecture très hispanique et les couleurs des maisons nous rappellent de beaucoup San Cristobal de las Casas au Mexique, ville que nous avions adorée. On va se plaire ici !

Nous faisons le tour de la ville à la recherche d'un hostal à bas prix et tombons sur la perle rare en plein centre. Santiago, le jeune homme à la réception, est très accueillant et nous négocie un prix avec son boss. Plutôt cool ! En faisant le tour des hostal, nous nous sommes rendus compte qu'ils avaient tous un "roof top" avec vue imprenable sur les volcans. Oui, car on ne le savait pas avant de venir, mais les volcans autour de la ville - surtout le "Fuego" entrent en éruption assez régulièrement. Nous manquerons d'ailleurs, par ma faute quelque part, une éruption vue de près, de très très près.

En fait, difficile de faire plus près. Ça va, j'y viens : explications de notre ascension du volcan Acatenango. Le soir de notre arrivée, nous rencontrons un couple qui part le lendemain faire l'ascension de l'Acatenango (3900m à son sommet tout de même) sans guide. Pas besoin d'être accompagnés, nous assurent-ils. Roro est aux anges, "viens, on part demain !". Moi un peu plus modérée (et envie de me reposer un peu demain matin) "on n'a rien à manger, pour faire une ascension et partir à 5h du matin, avoue que c'est quand même un peu juste !". Parfois, je devrais me taire et faire taire mon estomac par la même occasion ! Car, le lendemain, après avoir pris un super petit-déjeuner avec pain au chocolat et salade de fruits, un régal (!!!), nous nous renseignons dans le "terminal" (appelons plutôt cela un terrain vague...) de chicken bus, non sans mal car personne n'a l'air d'avoir l'information exacte.

De là, nous pouvons voir le volcan fumer tout ce qu'il sait. Il a bien explosé hier ! Espérons qu'il soit en forme pour nous demain. Les horaires de bus en poche, nous achetons notre nourriture au marché (comme d'habitude, on en aura pour tout un régiment), nous nous faisons plumer lors de l'achat de nos bananes (10 quetzales au lieu de 2... Si on la retrouve celle-ci... elle avait l'air honnête pourtant, on devrait plus se méfier des vieilles dames !), et finissons par l'office du tourisme. Bah oui, on se dit qu'on va avoir besoin d'une carte pour monter le volcan, des fois qu'il y ait différents chemins. Quelle erreur !!! Le monsieur de l'office, visiblement de mèche avec les agences - car voulant faire marcher l'économie locale, on le comprend - nous dresse un tableau plus noir que noir sur l'ascension en solo. Les mots "risques", "dangereux", "vous pouvez avoir de très très graves problèmes avec la communauté" auront raison de nous. Enfin, surtout de moi, car Roro, il y croit pas du tout. Et après coup, je peux le dire, il avait raison de ne pas y croire ! Mais bon, on est au Guatemala, on ne connaît que très peu le pays, et le peu qu'on en connaît, le mot "dangereux" revient quand même trop souvent dans les discours à mon goût. Nous partons donc à la recherche d'une agence qui nous fera payer moins cher (on demande un rabais étant donné que nous avons déjà nourriture et matériel). L'entrée étant, nous l'apprenons par cette même agence, gratuite depuis maintenant 5 mois (et non incluse dans le prix des tours comme l'annoncent les charlatans des agences, puisqu'inexistante !), nous paierons 12 euros pour un guide et le trajet aller/retour. Prix imbattable pour l'ascension d'un volcan. Oui, mais on aurait pu s'en passer en fait ! Le lendemain, nous ne sommes pas cinq comme annoncé mais vingt, tous assis dans un chicken bus (là on a un peu les boules quand on connaît le prix des bus et le prix qu'on a payé...). On reste zen mon ptit cul, ça va bien se passer ! Une heure de bus plus tard, pendant laquelle nous faisons connaissance avec Stéphanie et Natacha, deux Françaises très sympas, nous arrivons au point d'entrée pour l'ascension. Comme de bien entendu, personne ne nous fait payer quoique ce soit - on essaye quand même de nous louer des pics en bois pour monter. Non, c'est gentil, on en prendra sur le chemin, dans la nature, si on en a besoin... L'ascension commence et les problèmes avec. Allez faire bouger vingt personnes à un rythme soutenu, sacs blindés sur le dos (car nous partons camper à 3600m) avec des gens qui n'ont pas été prévenus qu'ils allaient se retrouver avec tout ça à porter. Bah c'est pas facile ! Au bout d'une heure d'ascension, notre "guide" décide de diviser le groupe en deux parties non équitables : une de six (dont nous faisons partie) et les autres avec un autre guide. Evidemment, nous sommes tombés sur le guide le plus nul de l'univers, le moins humain, celui qui se plaint plus que les touristes qui eux n'ont pas l'habitude de grimper des volcans (en fait, il se plaignait tout le temps !), celui qui nous fera porter des troncs de bois (en plus de nos sacs) les trente dernières minutes de montée (la pente était tellement raide à ce moment-là, Roro avait au moins 10/15 kilos de bois ; personnellement, j'avais l'impression de porter trois paires de skis en même temps, mais attention, des skis des années 60 ultra lourds !), celui qui n'attendra pas les retardataires malades à cause de l'altitude à 4h du matin parce que "il y a un groupe qui arrive, vite, vite, je veux être le premier !", celui

qui insultera Marco, notre Italien du groupe, d'idiot parce qu'il a marché sur le chien sans le faire exprès, celui qui rotera et pètera pendant les montées (à 4h du matin, c'est vraiment dur à encaisser, surtout pour celui qui est au niveau de son arrière train, hein mon Roro ?!), celui que les autres guides ne peuvent pas saquer, mais continuent de l'appeler "buena onda" en maya (quelque chose comme "tintin"), allez comprendre... La liste pourrait continuer tellement nous avons eu un boulet, mais ce n'est pas grave, cela nous conforte dans l'idée que, la prochaine fois, on ne prendra pas de "guide" !

Et puis, au moins, cela nous permet de faire connaissance de Marco, Natacha et Stéphanie avec qui nous rigolons bien autour du feu... Cela en attendant l'éruption qui n'arrivera malheureusement pas ! Quelle déception. Non, parce que l'ascension était quand même assez costaud, et la cerise du volcan en éruption nous donnait des ailes à tous. D'autant que le campement est vraiment parfaitement situé pour être au premier plan d'une éruption volcanique de "Fuego", spectacle qu'on ne peut pas voir tous les jours...

On se réconforte comme on peut : on a vu un peu de lave s'échapper et on a vu l'éruption la veille au soir, de loin, en compagnie de Siobhan et Tom avec qui on prenait l'apéro (apéro commencé sur le Cerro de la Cruz d'où on a profité du coucher de soleil superbe sur les volcans avec Sam et Brenda également), et cette éruption, bah elle était vachement belle !

Bref, cela n'enlève en rien le fait que cette ascension était vraiment très sympa, que nous avons eu une vue magnifique au petit matin après en avoir bien ch** dans la dernière côte pleine de gravillons où tantôt on s'enfonçait, tantôt on dérapait, qu'on a eu froid mais qu'on s'est serré les coudes au sommet, que les couleurs étaient grandioses et que la descente après était... Physique aussi !

Nous sommes passés de gravillons (dans lesquels on s'enfonçait jusqu'aux genoux dans la descente, on s'est bien marré en la descendant en courant, presque de la poudreuse, mais en moins froid quoi !) à une forêt très dense où cela humait bon la fleur mais où ça glissait vraiment beaucoup, à des marches en terre, à un sol sec mais très glissant, à des champs... Au bus ! Que de paysages diversifiés !


Nous retournons après cette belle aventure sur la ville d'Antigua.

Dans la ville, nous allons de ruelles en ruelles, nous laissant guider par nos pieds, passons devant un McDonalds ultra bien caché (et à la décoration intérieure digne d'un grand restaurant, vraiment !), tombons sous le charme des gâteaux à la banane de Doña Luisa, nous offrons un smoothie chez Pitaya, et profitons de cette architecture qui fait vraiment tout le charme de la ville. Le soir, pour fêter notre ascension, nous nous retrouvons avec Natacha pour quelques bières. Le hasard faisant très bien les choses, nous retrouvons également Sam et Brenda, puis Tom et Siobhan, puis quatre Québécois avec qui nous avions partagé le colectivo entre Flores et Lanquin. Trop sympas ces Québécois décidément, on rigole bien, on profite de ce moment de détente, on se dit qu'on se reverra peut-être à San Pedro, c'est notre future destination à tous, qui sait ?! Puis, on rentre nous coucher... Tard/tôt ça dépend de quel point de vue on se place ! Demain, la navette passe nous chercher à 8h30.











Côté transport Lanquin - Antigua : tarif : entre 100 Q et 150 Q par personne (négociez !!!). Temps de trajet : 9h. Côté hébergement Hostal Banana Azul : tarif : 75 Q pour deux personnes. Super accueil et très proche du marché Côté restaurant À côté de l'hostal Banana Azul se situent deux boulangeries : l'une offre d'excellentes coupes de fruits et des pains au chocolat au petit déjeuner, l'autre un très bon pain ciabatta Conseil pratique : Que faire à Antigua ? Se promener dans la ville Profiter du coucher de soleil depuis le Cerro de la Cruz (attention fermeture à 18h) Faire l'ascension du volcan Acatenango

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