Nous reprenons tranquillement le chemin de Queenstown car nous avons un saut à faire. Vendredi 13 se rapproche à grands pas ! En chemin, nous retrouvons Mathieu et Audrey qui ont eu une mésaventure avec leur tente la veille : le vent était si fort que la belle MSR (tente de compète connue et reconnue pour être ultra résistante) s'est envolée pour se retrouver accrochée à cinq mètres du sol en haut d'un arbre... du coup, nos copains restent près de Wanaka dans l'espoir de mieux négocier avec le revendeur le lendemain. On croise les doigts pour eux.
De notre côté, nous trouvons une place de choix entre Wanaka et Queestown, avec une vue imprenable sur le lac Danston. Bon, en revanche, nous avons le malheur de sortir le Ricard - c'est un peu comme-ci on avait mis un drapeau français sur la table, on est repéré ! - pour fêter notre peut-être dernière journée sur terre. Deux jeunes Français viennent quémander avec leurs gros sabots... mais c'est fait avec si peu de classe qu'on ne bougera pas d'un cil, le Ricard c'est précieux et ça se mérite !
7h30, il est l'heure pour nous de mettre les voiles vers Queenstown pour le Canyon Swing. Pourquoi ai-je accepté de faire ça déjà ?? Pour rappel, il y en a dans l'assemblée qui ont le vertige, et pas qu'un peu ! En arrivant à Queenstown, on se gare sur un parking excentré, on prend un bon petit déjeuner au soleil et on se gare de nouveau. Non, parce qu'en regardant de plus près, on est sur un emplacement "grande taille". Ce serait dommage de se prendre une amende... Coup de chance, une jolie dodoche décide de partir, nous laissant la seule et unique place libre sur le parking (on a bien fait car en revenant le soir, les vans aventuriers ont été réprimandés de 40 dollars d'amende) ! Chouette, on allait être en retard pour notre grand saut sinon... Dans l'agence, on nous pèse, on nous demande si on a des problèmes de santé, puis on nous fait signer un registre en ligne disant que "oui, nous sommes conscients qu'il y a des risques mortels dans l'activité que nous avons décidé de faire aujourd'hui". Allez, plus le temps de tergiverser, en voiture Simone, nous avons quinze minutes de route pour nous rendre au saut. Dans le minivan, on nous montre pléthore de sauts que nous pouvons faire, tous ont un nombre de "slips" attribués. Le principe : plus il y a de slips, plus tu te ch*** euh, enfin ça fait peur quoi... On a décidé de sauter en tandem avec mon ptit cul (sinon je ne l'aurais sans doute pas fait !), du coup, il s'est fait plaisir sur le choix avec un 5 slips (sur une échelle de 5, bien sûr).
Ça y est, on y est ! L'adrénaline commence à monter, un peu trop d'ailleurs. On passe deuxième. Aie aie aie, j'ai le palpitant qui s'emballe alors que mon ptit cul a l'air totalement serein. "Mais comment peux-tu être aussi zen dans un moment pareil ???!" Pour me détendre un peu, on me laisse choisir la musique du saut ! Va pour Parov Stelar, c'est sympa pour un dernier saut...
Après une longue préparation (c'est mieux, ça veut dire que tout est bien accroché !), les garçons du saut nous demandent de nous asseoir sur la plateforme. Petite parenthèse : nous sommes situés à près de 200m de hauteur et allons faire le "plus haut saut en pendule d'une falaise" au monde. Rien que ça !
Mais revenons-en à nos moutons ! Nous sommes donc assis sur la plateforme et ça y est, on nous hisse plus loin, là -bas, au-dessus du vide ! Position très confortable. Mais ce n'est pas la pire. On me demande de me pencher très en arrière pour passer ma tête sous la corde. Bah moi j'étais bien de l'autre côté, je pouvais pleurer tranquille dans le cou de mon ptit cul et attendre que ça se passe ! Après cette épreuve (si si je vous assure), Roro et moi levons nos jambes au-dessus de nos têtes pour les entourer autour de la corde. Tout va bien. Hyper confort. Nous sommes toujours pendus la tête en bas et les jambes en l'air, près à faire le grand saut... C'est dans cette position plus qu'inconfortable que mon ptit cul m'a posé une question à laquelle je ne m'attendais pas du tout : veux-tu... me couper la barbe ! FAUX il n'a pas dit ça mais je sais qu'il y en a certains qui auraient aimé que je dise oui à cette question mouahaha ! Non en vrai, j'ai dit "oui, marions-nous !" Tin tin tintin, tin tin tintin... Même pas le temps de chanter car sur mon superbe YES, le jeune homme du canyon swing a tiré sur la ficelle et nous sommes tombés comme des fusées le long de la falaise !
Quel saut ! Quelle surprise !! Je ne m'y attendais pas du tout. Un doute a traîné tout de même avant de sauter : j'avais tellement peur de ne pas m'en sortir vivante que j'ai dit à Bibiche : "si on meurt, et si on s'était marié un jour avec Roro, sache que tu aurais été mon témoin !". Ça a semé le doute dans l'assemblée du coup ! Ils pensaient tous les deux que j'étais au courant... Mais non ! On va fêter ça ce soir du coup ! Et toute la journée en fait ! On a un mariage et un témoin qui vient d'apprendre qu'il allait être témoin à fêter... Ça fait beaucoup de choses à arroser ça !
Mais avant, c'est au tour de notre Bibiche de faire le grand saut. Il n'a rien trouvé de mieux que de sauter en solo en arrière... 5 slips au compteur, enfilés avec brio, sans broncher, pas un cri, rien! Trop la classe, à moins qu'il ne ce soit évanoui en sautant ? Non, en fait il a juste la classe.
C'est Accoudés au bar, que nous retrouvons Mathieu et Audrey. Nous décidons de continuer un peu ensemble en commençant par retourner au camping où nous étions hier soir. La température a grimpé de quelques degrés pour notre plus grand plaisir ! Le vent nous fait l'honneur de ne pas être des nôtres ce soir, tout comme les sandflies ! On est au top quoi !
Après une soirée bien arrosée à la bière, au vin (qui n'est pas mal du tout d'ailleurs !) et au punch concocté par Bibiche, nous passons une bonne nuit et nous levons bien tard le lendemain matin. Bah, on est en vacances après tout ! Audrey et Mathieu partent avant nous jusqu'au camping situé près du Mont Cook. Demain, c'est apparemment LA fenêtre de tir pour avoir beau temps. On va la saisir tant qu'à faire !