Après 5h d'un trajet tape-cul, nous arrivons à Puerto Chiquila, petit port situé à la pointe nord-est du Yucatán, où nous courons vite en direction du "muelle". Le prochain bateau part dans 3 minutes, ce serait dommage de le rater. Sur le ponton, nous faisons la rencontre d'Edmund, un monsieur très sympathique qui habite sur l'île depuis toujours, qui possède son restaurant et sa propre plage. "Vous pouvez y camper pour 50 pesos si vous voulez !". Raaaah, ça aide de parler espagnol décidément !
Connaissant les prix sur l'île, même des campings, nous saisissons cette superbe opportunité sans réfléchir. En arrivant sur l'île, Edmund part à bord de sa voiture de golf électrique - unique moyen de transport sur l'île - et nous fait signe de le rejoindre un peu plus loin. Grand luxe, on a même un chauffeur ! Nous avons l'embarras du choix pour dormir : sous la cahute du restaurant mais il faudra nous lever très tôt demain matin, ou bien un petit abri un peu plus loin... Le choix est simple ! On installera notre moustiquaire ici (trop chaud pour la tente, on espère juste qu'il n'y aura pas de scorpions cette nuit !)
Bon, les toilettes sont rudimentaires et hébergent beaucoup (trop !!) de moustiques. Autant dire que le premier passage dans les WC sera comme une mission commando pour nos petits culs sans défense ! La douche se passe à l'extérieur. Pas grave pour cette fois, il fait nuit. On se rendra compte deux jours plus tard qu'en fait, on pouvait se laver à l'abri. On peut pas être bons tout le temps !
Un excellent poisson plus tard, nous nous couchons après cette journée riche en transport ! Demain sera un autre jour, on a hâté de découvrir la plage. Et nous ne sommes pas déçus à notre réveil ! Nous avons le petit abri le plus cosy de l'île, avec la meilleure vue aussi ! Nous n'avons pas été dérangés par les scorpions cette nuit, ouf ! Seul le vent nous a fait mangé un peu de sable à notre insu mais ce sont les aléas de la plage, non ?
Nous passons notre journée à ne littéralement rien faire. Regardant les passants regarder notre installation que certaines prennent même en photo tellement c'est beau ! Puis, nous décidons d'aller explorer l'île quand même. La côte est sublime et les superbes hôtels s'enchaînent. C'est calme, quoiqu'un peu dérangé par le bruit des buggy qui ne respectent pas les pancartes "attention, oiseaux en pleine nidification, à partir d'ici vous devrez marcher ou prendre un vélo". Bah non, c'est trop compliqué pour ces imbéciles de touristes ! Pardon mais c'était tellement aberrant de voir ces fainéants incapables de faire 10 mètres pour aller poser leurs fesses dans l'eau. Faudrait peut-être leur rappeler la notion de "respect de la nature". M'enfin, j'imagine que ces mêmes personnes ne se gênent pas pour jeter deux ou trois bouteilles en plastique sur la plage comme si de rien n'était. Ça décore après tout ! Passons, on ne les refera pas ! Nous arrivons au bout de l'île assez rapidement. Au bout du bout, l'île n'est que mangrove et moustiques et animaux sauvages et... Pas de passage !
Nous rebroussons donc chemin en profitant une fois de plus de cette côte au sable blanc fin et aux eaux d'un bleu turquoise... Aaaaah ça fait rêver ! Mais n'empêche, on se dit qu'on est vraiment pas fait pour vivre sur une île ! On s'ennuie quand même super vite. À moins d'avoir un budget illimité bien entendu ! On a trouvé notre drogue locale : le jus banane - melon. Sceptiques au début, on en a repris tellement c'était bon ! La journée arrive déjà à son terme, mon ptit cul a les dessous de pieds en feu après avoir marché à peu près 20 fois sur des épines au bord de l'eau. Chance pour moi, elles ne me voulaient visiblement pas - ou alors j'ai énormément de corne sous les pieds !!?
C'est dingue comme le temps passe vite... Nous sommes déjà demain. Et demain, c'est déjà l'heure de partir. Nous voici donc montant dans un colectivos ultra cher (mais vraiment beaucoup trop cher) en direction de Playa del Carmen où nous ne nous arrêtons pas pour cause de "pas envie d'être dans une ville de fiesta où tout est trop cher et plein de touristes". On enchaine donc directement avec un colectivos pour Tulum. Côté transport : se rendre à Holbox depuis Valladolid Valladolid - Tizimin : Tarif 29 pesos par personne . Temps de trajet : 1h Tizimin - Puerto Chiquila : Tarif : 90 pesos par personne. Temps de trajet : 5h. Attention, le dernier bus part à 14h. Puerto Chiquila - Holbox : Tarif de la traversée en bateau : 120 pesos par personne. Temps de trajet : 20 minutes. Il y a un bateau toutes les 30 minutes. Le dernier part pour l'île vers 21h.
