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Le désert d'Atacama

  • Ronan
  • 29 août 2016
  • 8 min de lecture


Nous arrivons à Calama un dimanche. Détail qui n'a aucune importance, mais comme ça vous êtes au courant ! Enfin aucune importance... ça concorde très certainement avec le fait que tout soit fermé dans les rues de Calama à 9h du matin (ça et le fait que les Chiliens se lèvent super tard, on s'en rendra compte à San Pedro). Après avoir erré dans le froid matinal à la recherche d'une compagnie de bus pour San Pedro, on finira par retourner à notre point de départ où il y avait un bus, mais on trouvait qu'il partait trop tard (il s'avère que c'était le plus tôt de tous...). Après 1h30 de bus, nous arrivons à destination.

C'est mignon, on aime l'ambiance qui se dégage ne serait-ce que de la gare... Nous traversons la ville (très touristique il faut le dire) à la recherche de notre hostal et posons enfin nos valises. Notre hostal est très sympa, on aime la déco !






Ici tout est fait de bric et de broc rendant l'ambiance super agréable. On s'y d'ailleurs sentira super bien pendant notre séjour, surtout au coin du feu allumé tous les soirs par nos hôtes Nathanael et Toto (très sympas eux aussi). Mais revenons-en à notre première journée. Une bière après notre arrivée (offerte par Toto en guise de bienvenue, sympa), on part regarder ce que l'on peut faire cet après-midi. Il y a une centaine d'agences, comment va-t-on faire le bon choix ?! Bah finalement, on passera par notre hostal, ils ont d'excellentes notes sur TripAdvisor et on a pas envie de chiner au risque de perdre une demie journée, alors c'est parti ! Au programme : Valle de la luna et ses étendues lunaires. Mais c'était sans compter sur la météo (ouais faudrait qu'on change de formule parce que cette phrase sent le déjà-vu 15 fois, non ?!) : une tempête de sable fait rage dehors, le vent aura raison de notre tour et notre activité du jour se résumera à ne rien faire... Bah c'est bien aussi de se reposer surtout après la nuit d'enfer passée dans le bus ! Roro lui par contre, il boude ! Bah oui, on a que quatre jours sur place, on a perdu du temps. On fait donc comme on peut pour faire un maximum d'activités les jours suivants. Demain ce sera piedras Rojas, lagunas altiplanas et village Socaire. Mais pour l'heure, place à l'apéro au coin du feu. Propice aux échanges cette auberge : on y rencontre Seb (un Français), Niels et David (deux Allemands), très sympas avec qui on se marrera bien pendant deux jours. Qui dit soirée arrosée dit réveil compliqué ! Fichtre on a perdu l'habitude !


Les premières minutes passées, nous attendons patiemment que notre bus vienne nous chercher avec Seb et Niels. Il est 7h, il fait froid. 7h10.20.30 bon ils nous ont oublié ou on s'est planté d'horaire ?! Le bus apparaît enfin... Fausse alerte ! C'est parti pour une superbe journée dans le désert. Après avoir fait une halte dans le petit village de Socaire pour manger et certainement nous acclimater à l'altitude, nous sommes ici à 3000 m, nous reprenons la route bercés par une playlist au top (oui, on a eu droit à du Ace of Base) concoctée par notre chauffeur. Après une heure de route, nous arrivons sur le site de "las piedras rojas". C'est juste superbe !

Il a neigé la veille (alors que du côté de San Pedro on essuyait une tempête de sable), les montagnes autour sont recouvertes d'une fine couche blanche, mais aussi de vert et de jaune avec ces petites touffes de paille et d'herbe qui poussent malgré un climat rude.







Le vent lui est moins magique... En descendant de notre mini bus, notre guide Mauricio nous prévient : "il fait très très froid dehors, couvrez-vous !" Il doit faire un bon -10 degrés avec un vent à décorner les bœufs. Nous essayons de passer outre en se protégeant un maximum. Aie aie aie ça pique les doigts quand même ! 10 secondes par prise de photo, c'est tout ce qu'on est capable de faire... Je crois que Roro a poussé à 25 secondes d'un coup à un moment, il n'a peur de rien ! Mais en même temps, c'est tellement beau, ce serait dommage de ne pas immortaliser ce moment. Nous sommes face à un tableau aux couleurs pastel, c'est impressionnant.


Les pierres sont d'un rouge ocre, le sable vient d'autant plus contraster le rouge des pierres. Quant à la lagune, elle est d'un bleu très clair voire d'un bleu très blanc aux endroits où le froid a eu raison de l'eau la transformant en gel. Nous avons 40 minutes de temps libre, on pensait que ce serait court mais vu le climat, c'est un timing parfait ! De retour dans le bus, nos doigts manquent à l'appel ! Quelqu'un aurait-il trouvé des bouts de doigts s'il vous plaît ? Ça brûle doucement, ça y est, ils reprennent vie ! Le miracle de la nature...





Après ce fabuleux spectacle, nous partons en direction de deux lagunes Miscanti et Miñiques. Auparavant, ces lagunes ne formaient qu'une seule et même étendue mais un éboulement les séparera en deux offrant aux lamas deux abreuvoirs pour le prix d'un. On aura un sérieux penchant pour la plus grande lagune, lagune Miscanti qui offre une très jolie panoplie de bleu.



Il est temps d'aller casser la croûte mais avant cela, pause photo sur le tropique du capricorne, où passe le chemin de l'inca allant de Quito (en Equateur) au sud... Bien plus au sud de l'Amérique ! On en profite

pour rire un peu des autres sinon c'est pas drôle ! On connaissait la pause fétiche des chinois pour les photos (pousse levé et/ou le V de la victoire). On découvrira aujourd'hui la pause fétiche des Brésiliens : on fait l'étoile avec les bras légèrement en oblique, comme si on faisait l'avion. C'est flagrant, ils font tous ça. Aaaaaah les us et coutumes ! Nous arrivons ensuite à notre ultime visite du jour en plein cœur du désert d'Atacama - désert qui n'est pas blanc de sel aujourd'hui mais bien ocre de sable à cause de la tempête d'hier. Ça lui donne un certain charme, pas grave ! Entouré de collines, volcans, montagnes, ce désert de sel abrite des flamands roses (entre autre) et des planctons que nous observerons dans un aquarium à l'entrée du site. On apprend d'ailleurs que ces petites bestioles peuvent rester congelées pendant quelques mois, puis revivre après ! Incroyable ! La nature nous étonnera toujours !








Ah on allait presque oublier ! Si vous n'aimez pas les histoires extraordinaires (dans le sens premier du terme), rendez-vous au paragraphe suivant. Ici, toutes les montagnes, collines, volcans ont une histoire et représentent une personne ayant vécu il y a longtemps. Les volcans sont en fait d'anciens guerriers dont le chef est le volcan Laskar, les montagnes et collines sont elles des femmes (dépend quand même de la taille, mais en règle générale, c'est cela). Mauricio nous racontera une belle histoire d'amour entre une montagne et un volcan (1) qu'un autre volcan (2) viendra gâcher. Car le volcan 2, le frère de volcan 1, convoitise la femme de son frère. N'ayant pas gain de cause, commence alors une guerre sans merci entre les deux frères à base de lancer de rochers et de lave. Ce combat sera abrégé par le roi des volcans qui n'ira pas par quatre Chemins : il coupera la tête de volcan 2 (on le voit d'ailleurs, le volcan n'a pas un sommet aussi pointu que son voisin) et enverra la montagne (celle pour qui les frères se sont battus) de l'autre côté de la plaine. Mais l'amour est plus fort que tout : le soir, aujourd'hui encore, lorsque le soleil se couche, l'ombre de volcan 1 ne fait qu'un avec la montagne... Tout est bien qui finit bien. Cette anecdote racontée, nous continuons l'observation des flamands roses qui passent un agréable moment en profitant des derniers rayons de soleil. Il est temps de rentrer et d'aller prendre un petit apéro avec nos copains de l'auberge au coin du feu. Un apéro qui s'éternisera faute de gaz disponible pour faire à manger... 3h plus tard, le repas sera enfin prêt ! Une nouvelle journée commence à San Pedro de Atacama. Notre bus arrive à 8h. 9h ? 10h ? Ah bah il nous a oublié cette fois, c'est cool ! On est à deux doigts de la catastrophe, mais heureusement notre petit Nathanael nous sauvera la mise ! Faut dire que c'est l'hostal qui a organisé notre tour, mais quand même il a été hyper réactif : dès son arrivée à l'auberge, il nous a trouvé une solution nous permettant finalement d'aller voir le site de l'Arco Iris en voiture privée s'il vous plaît ! Méconnu voire boudé des touristes (on a croisé une dizaine de personnes à peine), ce lieu vaut le détour tant le panel de couleurs est superbe. Lithium, Quartz, cuivre sont autant de matières premières que l'on peut voir sur les rochers.




Puis à d'autres endroits, on est carrément au beau milieu d'un film de western, nous attendant à voir surgir un cowboy ou indien à dos de cheval à tout instant. De nombreux films ont été tournés ici, on comprend pourquoi car le lieu s'y prête à merveille ! Chargé d'histoire, c'est aussi lieu où les indiens se sont réfugiés en temps de guerre et ont tué aussi : alors poursuivis par les "Blancs", ils ont massacrés ces envahisseurs au pied des falaises.




On visitera également un recueil de petroglyphes, sanctuaire rendant hommage au lama. Si aujourd'hui, le lama est encore très présent dans le nord du Chili, il l'était beaucoup plus il y a quelques centaines/milliers d'années ! Le lama était tout pour eux : nourriture, laine pour les vêtements, moyen de transport. Aussi, quand les conquistadors sont arrivés, la première chose qu'ils ont faite a été de s'attaquer aux troupeaux de lamas.

Il est maintenant temps de rentrer pour nous, on a une autre activité qui nous attend cet après-midi. En plus, on commence à avoir faim et le pâté sous cellophane que nous proposent gentiment nos guides est tout sauf mangeable, vraiment !

Le temps d'un déjeuner sur la terrasse de l'hostal et nous repartons pour une autre balade. Au programme : la vallée de la lune. Un lieu qui vaut vraiment le détour, mais en vélo, avec un peu plus de temps car l'agence sur laquelle nous sommes tombés n'est pas top. Et puis on commence à en avoir un peu marre de se faire trimballer en voiture de point de vue en point de vue. On préférerait être un peu plus libres dans nos mouvements. "Trop difficile pour une demie journée" nous a-t-on dit. On vérifiera par nous-mêmes la prochaine fois. Bref. Que dire sur la vallée de lune ? C'est magnifique et cela porte tes bien son nom ! Balayé par le vent, ce lieu doit être jumelé avec la lune ! En tout cas, on se croirait sur une autre planète.




Après cela, nous nous rendons vers un point de vue afin de pouvoir admirer la vallée d'en haut et avec le coucher de soleil s'il vous plaît ! Tous les gens s'empressent d'un côté de la falaise et on ne comprend pas pourquoi, ils ratent le meilleur au final, dommage.






On a à peine le temps de profiter des couleurs rouges qui apparaissent sur les montagnes derrière nous qu'il nous faut déjà rentrer. Pour notre dernière soirée, on décide de suivre Niels et Sébastien partis regarder les étoiles depuis le bout de la rue... Enfin on verra, là où il n'y aura plus de lumière quoi ! C'était une bien bonne idée, le ciel est dégagé et la voie lactée est pile au dessus de nos têtes. Les étoiles filantes pleuvent presque : au moins 5 en une heure, on aura notre compte en tout cas ! Le froid commence à piquer au niveau des pieds, il est temps de rentrer !


24 heures de bus plus tard, nous débarquons dans la capitale du Chili. Chouette un métro ! Pas chouette il nous rappelle beaucoup trop celui de Paris, c'est le même bruit quand les portes se ferment ! Vite vite vite sortons d'ici ! Côté transport Arica - Calama (le trajet de la mort pour Panpan) : Tarif : 10000 pesos chiliens. Temps de trajet : 9h30. Heure de départ : 22h45. Compagnie : ExpresoNorte Calama - San Pedro de Atacama : Tarif : entre 2000 et 3500 pesos chiliens. Temps de trajet : 1h30. Côté hébergement Hostal Rural : Calle Calama 257, San Pedro de Atacama. Accueil très chaleureux, organise des excursions. Cuisine équipée. Tarif par personne : 13 000 pesos chilianos


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