top of page
  • Ronan

Salento Partie II - Au cœur d'el Eje Cafetero : visite de la finca d'Elias à dos de caballos

Le lendemain matin, c'est promenade à cheval pendant 3h, comprenant une heure de visite dans la finca d'Elias, producteur de café bio ! A peine montés sur les chevaux une dure montée les attend, on a mal pour eux mais ils grimpent comme des champions. La première heure se fera... Devinez ? Sous la pluie ! Mais cela n'entachera pas notre bonne humeur pour autant, on est pas en sucre !

Nous ne l'avons pas précisé précédemment, mais Salento est en plein cœur de la région du café ! Située à une altitude parfaite (1 800m, on apprendra lors de notre visite, que le café pousse entre 1 500 et 2 000m d'altitude, parfait donc), cette finca bio de 4 hectares produit 2 productions de café par an (avril et novembre), ce qui représente 4 tonnes de café (arabica) par an "seulement". Une finca "bio" sur le papier, on voulait aller voir ça de nos propres yeux... Et on a pas été déçus !


Arrivés à la finca, la pluie s'arrête, démultipliant les odeurs : oranges, bananes, ananas, herbes aromatiques... Tous nos sens sont en alerte. On ne s'attendait pas à voir autant d'arbres fruitiers dans une finca de café. On apprendra que tous ces éléments font partie du décor car ils sont de véritables répulsifs à insectes, pratique.



Attention, ce qui va suivre peut être rébarbatif, surtout si vous vous contre-carrez totalement de "comment on fait du café ?". Si c'est le cas, sautez quelques lignes on ne vous en tiendra pas rigueur ! Plusieurs fois par an, les employés de la finca aspergent les caféiers d'un spray organique fait d'ail, d'oignon et (on n'a pas compris le dernier) pour éliminer l'insecte à abattre : le broca. Spray effectif à 50 %, c'est déjà ça ! On y apprendra que leur café a évolué au fil des années et que les grains, pour certains, deviennent jaune quand ils atteignent la maturité et non rouge.

Cela ne change rien au goût, ils sont simplement plus résistants apparemment. Autre côté bio : les poules ! Toutes les coquilles de café ou grains non conformes, les bananiers arrivés à maturité, les peaux de bananes, les épluchures d'Orange, etc, tout fini dans le compost géant qui alimente les poules... Lesquelles se font ensuite un malin plaisir à aller faire leurs besoins partout dans la finca et donc à mettre un peu de bon engrais tout frais sur la production, détruisant ainsi les insectes au passage. C'est beau la vie ! Les ananas et orangers... Servent à attirer les insectes et faire en sorte qu'ils n'aillent pas sur les caféiers. Sorte de soldats protecteurs en somme. Tout comme les bananiers qui eux ont un usage supplémentaire. Apparemment, le café n'aime pas trop l'eau... Le bananier lui l'absorbe plutôt bien... Permettant au caféier de faire sa vie un peu plus au sec (il pleut beaucoup dans la région). Ensuite, il offre beaucoup d'ombre au caféier, empêchant ce dernier de grandir en hauteur et l'obligeant donc à se concentrer sur...ses grains de café ! Habile ! Huit personnes travaillent dans cette finca où tout se ramasse à la main. Et à la différence des autres, ils ne payent pas leurs employés au kilo mais à l'heure. Et ça change tout ! Habituellement, les fincas offrent 500 pesos par kilo (pour 10h travaillées/jour). Chez Elias, la politique c'est plutôt 500 pesos pour 4h de travail. L'avantage : les travailleurs ne sélectionnent que les bons grains et prennent soin de ne pas arracher mauvais grains + les feuilles pour obtenir un poids plus élever. Résultat : ils préservent les plantes et ne ramassent que les bons grains. Meilleurs production à l'horizon ! Après la visite et les explications sur la cueillette des grains de café, en faisant bien attention aux avocats tueurs qui tombent sans prévenir d'une bonne dizaine de mètres de hauteur, nous voici donc devant la machine de séparation du grain de sa coquille. Artisanale une fois de plus... Après une fermentation dans un bac pendant 24h, de l'eau est renversée sur ces mêmes grains (visqueux quand ils sortent de leur coquille) permettant aux employés de repérer les mauvais grains : ce sont ceux qui flottent. Ensuite, on met les grains à sécher durant 15 à 25 jours avant de les faire chauffer pour devenir les grains que nous consommons dans le commerce.





















Si vous avez sautez des lignes, c'est ici que vous pouvez reprendre votre lecture :) Petite dégustation en fin de visite : même Ronan qui déteste le café a fini sa tasse, comme quoi c'est pas mal le café bio...


Après cette pause d'une heure, nous repartons, grands cavaliers que nous sommes en direction de notre auberge. La pente est raide, le cheval de Ronan manquera de faire une roulade avant tandis que le mien, Poney de son nom (original !), optera pour une glissade "classe" sur le train arrière. De quoi nous donner quelques sueurs froides avant la fin de la promenade. Comme être cowboy, ça creuse, nous filons déjeuner et tombons nez-à-nez sur un défilé. Encore la fête de la vierge Marie ? Ah non... C'est le jour de l'indépendance de la Colombie ! Décidément, on aura eu de la chance sur les fêtes nationales !



Toute la ville est dans la rue pour regarder enfants déguisés en personnages historiques, cavaliers, pompiers, gendarmes et musiciens défiler durant une bonne heure. Nous ne tardons pas après cette interlude historique, une longue route nous attend ce soir ! Le temps de se réserver une auberge et hop, nous voici dans le bus pour Armenia d'où nous enchaînerons directement avec un bus pour Cali, la capitale de la salsa ! Caliente !!!!! Où manger à Salento ? Restaurant El Rincon de Lucy : pour 7000cop vous aurez une soupe et un plat très garni. Si vous n'êtes pas gros mangeur, prévoyez une assiette pour deux c'est vraiment copieux. Brunch de Salento : ils y font de bons pdj et d'excellents Burgers après une bonne randonnée ça vaut le coup;) Côté transport Salento - Armenia : 4 200 COP par personne, 45min Armenia - Cali : 20 000 COP (possibilité de négocier à 17 000 COP) par personne, 3h de trajet

63 vues0 commentaire
bottom of page