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  • Ronan

Fais tes valises, on s'envole pour Cali !


Notre arrivée à Cali s'annonce plutôt très bien ! Et dire que nous avons failli ne pas y passer, ça aurait été vraiment dommage de manquer ça. Heureusement que notre cher Esteban (voir chapitre Bogota), Caleño de naissance, nous a dit de passer y faire un tour. Depuis le début de l'aventure, nous avons pris l'habitude de réserver nos hébergements avant d'arriver dans les grandes villes (surtout quand on arrive de nuit). Ne nous promenant pas avec un guide Lonely Planet ou Routard (trop lourd), c'est beaucoup plus simple (et moins dangereux) que de se promener à l'aveuglette dans une ville inconnue au risque de se retrouver dans des quartiers peu fréquentables. Ronan nous a donc réservé une auberge extra avec des tenanciers hyper accueillants, on a eu droit au bisou à notre arrivée, c'est dire ! On se croirait presque à la maison ; ça sent bon la lessive, tout est super propre, et d'entrée de jeu, on nous montre tout ce qu'il y a à faire dans la ville. Deux jours ça risque de faire court avec tout ce que nous avons prévu de faire : parapente, visite de la ville, marchés, cascade, bon on fera pas la cascade finalement, mais pour le reste, on a respecté notre programme à la lettre ! Le soir même, nous nous rendons dans un endroit très sympa, La Colina, où ça danse la salsa de manière ultra détendue, c'est agréable à regarder et ça n'a pas l'air si compliqué... Cette ambiance nous donne presque l'impression d'être en vacances ;) Nos empanadas et bières du cru avalées, on file dîner, se promener un peu dans la ville et au dodo car demain, on a beaucoup de marche à faire et la chaleur à Cali est étouffante, faut qu'on soit en forme !

Notre mission ce matin : aller faire nos courses au marché d'Alameda. Des odeurs d'herbes aromatiques, de fruits, de légumes étranges, des couleurs dans tous les sens, des odeurs de poisson, de viande, de poulet, de fleurs.






Bref, toutes ces saveurs s'entremêlent pour former un feu d'artifice olfactif et visuel. On fera nos courses pour le midi... Et le soir, avec les portions de Lomo de cerdo qu'on se paye ! Ehhh oui on a osé la viande dans un étal comme celui-ci et on va bien !

















Sur les bons conseils de notre hôte, nous testerons différents fruits tous mélangés dans une succulente​

​ salade de fruit, il y a avait bien longtemps qu'on avait pas mangé d'ananas aussi bons... Et ce fruit, Pittaya, fait notre bonheur, pas vrai Ronan ? Ça a comme un goût de kiwi mais en plus doux, fameux !

Sur la route, on goûtera l'une des spécialités de Cali : les Chocolados. Sorte de salade de fruits avec un coulis ultra sucré... Plutôt pas notre tasse de thé, mais on y fera la rencontre de Eliecer, un Caleño super sympa et de sa femme, habitant tous deux à Jamundi et heureux de rencontrer des étrangers et de nous faire connaître une de leurs spécialités.


Après un déjeuner copieux et un FaceTime hâché avec les copains (!) on file visiter la vieille ville. On est plutôt étonnés. On nous avait dit que Cali était touristique. En réalité, les seuls touristes que l'on croisera seront ceux présents à l'auberge... Ils sont peut-être tous enfermés pour prendre des cours de danse, qui sait ?. Nous on préfère arpenter les rues et se laisser guider par notre instinct qui nous


mènera tout droit vers le marché des Calenos typique avec des vêtements (beaucoup de vêtements), des crocs, des vendeurs de Guarapo de Caña (comprendre jus de sucre de canne + citron vert) faisant leur jus de manière plutôt artisanale, un centre commercial étrange où une centaine de tiendas proposent exactement les mêmes produits (des coques de portables), des vitrines aux mannequins ayant une poitrine déconcertante (!!).


On déambulera dans les rues à la recherche du Rio de Cali jusqu'à ce qu'un homme nous aborde alors que Ronan photographiait une superbe église. "Vous ne devriez pas sortir votre appareil photo ici, vous ne devriez même pas être ici et encore moins à cette heure-ci". Aaaaaah mais c'est pour ça qu'on était les seuls touristes ?! On suivra ses bons conseils en partant tout de même explorer le quartier Granada, comprendre le "Miami" de Cali où sont tous les touristes qui ont un peu (beaucoup) de sous. Aucune ambiance dans la rue, on s'ennuie (mais je suis plus rassurée quand même, il y a des touristes). Pour égayer notre passage dans ce quartier, on croisera pour la quatrième fois en Colombie un magasin appelé Pandora (rien à voir avec les bijoux). Ouais c'est nul comme anecdote mais avouez-le, quand vous tombez sur un magasin ou n'importe quoi portant votre nom, vous vous faites la remarque, quelque part, dans le fin fond de votre esprit, non ?

Après ce court passage dans Granada, on repart dans l'autre sens. Alors le monsieur nous a dit de ne pas aller à droite, ni à gauche, surtout pas derrière et devant ça craint un peu... Bon bon on va faire de notre mieux ! Finalement, il ne nous arrivera absolument rien. Nous remonterons la Calle 4 en direction de la fameuse fête des indigènes donnée non loin de notre auberge. Cette fête a lieu tous les jeudis, on est bons sur le timing ! À notre arrivée dans le parc, la fête bat son plein : danses indigènes et chansons au programme. Tout le monde s'éclate et danse au milieu du parc dans une ambiance bon enfant. Ce spectacle respire la joie de vivre et nous donne du baume au cœur pour le reste de la soirée ! En parlant de soirée, il se fait tard, nous rentrons à travers le quartier sympa de Cali où couleurs et plantes grimpantes ne font qu'un avec les maisons. On aime beaucoup ce quartier, y vivre doit être plaisant. D'ailleurs on se dit que Cali est une ville qui mérite qu'on y reste plus longtemps pour pouvoir mieux l'apprécier, connaître tous les bons coins, les endroits où il faut absolument aller. Ce n'est pas forcément une ville que l'on apprécie pour sa beauté. Non, c'est plutôt une ville qui s'apprécie pour son ambiance. On y retournera peut-être qui sait ?! Pour l'heure, on se prépare psychologiquement (surtout moi) car demain, une mission parapente nous attend...
































On s'est envoyé en l'air à Cali, il y en a un qui a plus apprécié que l'autre, devinez qui ?!


À Carthagènes, une Caleña nous avait dit "vous devriez faire du parapente à Cali, c'est superbe et pas cher !". Fallait pas nous le dire deux fois, on a vu une offre à notre auberge, on s'est dit banco ! Quand tu vois les prix en France ce serait dommage de ne pas sauter sur l'occasion maintenant. Faute de temps, nous prendrons l'option du saut au-dessus de la ville de Cali. Levés à 7h pour un bon ptit déjeuner, nous partons à 8h pétantes. Short ou pantalon ? ​​"Prenez un pantalon c'est mieux !"... On comprendra plus tard que le pull n'aurait pas été de ​​​​trop non plus, non pas pour des raisons climatiques ​​​​​​mais pour l'atterrissage ! Le temps de nous rendre ​​devant le Jumbo (ancien Carrefour oui oui !) et d'attendre un autre groupe pendant 1h30, faut dire qu'ils habitent Cali et être à l'heure c'est dur dur avec ces bouchons. Un petit mot d'excuse aurait été apprécié quand même, je dis ça je dis rien ! Bref, ils arrivent finalement et nous voilà donc à bord de notre 4x4 en route pour la grande aventure. Et c'est à ce moment-là que notre version des évènements ​​commence à prendre une direction complètement ​

​différente, alors même qu'il est perché sur le toit de la voiture faute de place, Ronan va vivre l'expérience du parapente jusqu'au bout, quand moi je subirai un peu. Bah oui, après un, deux, trois faux départs, dont un particulièrement effrayant qui nous mènera mon mono et moi au bord de la montagne et nous stoppera net dans une glissade douloureuse - mon bras s'en souviendra encore pendant une bonne dizaine de jours - le quatrième départ sera le ​​​​bon(d). ​​Entre temps, Ronan aura, lui, réussi, à prendre son ​​envol et du premier coup ! Trop fort ! ​​Faut dire que ​​son mono Aaron avait l'air franchement plus confiant. Je suis un peu jalouse, il faut l'avouer, de ne pas être partie avec lui. Mon mono était visiblement très stressé et fumait clope sur clope. Pas très rassurant pour un baptême de l'air, vous êtres d'accord ? Me demandant si chacun des faux départs était ma faute ou non. J'ai l'impression d'être inutile, je me demande même si on va réussir à décoller. On marche, on marche, on fait de grands ​​pas et "cours, cours, cours sans t'arrêter"... Ça y est ​

on plane enfin !!! Wahou quelle sensation étrange que de planer dans les airs, ça doit être bien d'être un oiseau ! J'en profite pour immortaliser ce moment avec la GoPro qu'on nous a prêtée pour l'occasion. Ah bah non plus de place Sur la machine... Décidément, je les enchaîne aujourd'hui... Sortir mon téléphone à cette altitude là ? J'y songe mais cela restera un doux songe, trop peur de le laisser tomber ! Du coup, je profite pleinement de la vue sur Cali qui est superbe, et tente même d'allonger mes jambes pour avec un peu plus de sensations (je suis une maboule !. Je suis vite stoppée dans mon élan de folie par Jorge, mon mono qui est agrippé aux manettes et me passe son stress par la même occasion. Trop de vent, trop de différence de température, il a l'air paniqué et n'a qu'une hâte depuis que nous avons décollé : atterrir. Nous serons donc les premiers à nous poser non sans douleur... Car les épines sont de la partie les bougresses et nous accueillent à branches ouvertes ! Pas de bol, il y avait un champ d'herbe à 5 mètres de là.​​ Pendant ce temps-là, Ronan vit son baptême de l'air à fond ! Aaron lui expliquera tout sur le parapente, comment ça fonctionne, ce qu'il faut regarder en plein vol, etc. Il les fera monter très haut, puis fera une simulation d'accident mettant les tripes du ptit cul Roro à rude épreuve. Bah oui, les loopings à 1850m d'altitude, mettant la toile au même niveau que ton corps qui lui, est à l'horizontal au dessus du vide, on ne fait pas ça tous les jours. Il prendra même les commandes du parapente. Aie, ce n'était pas une chose à faire, maintenant il veut se mettre au parapente le Roro ! Finalement, il finira par redescendre de son nuage et atterrira au même endroit que moi, dans les épines, comme quoi il y a une justice mouahaha.


Nos émotions à peine retrouvées, nous rangeons les voiles et hop direction l'auberge. C'est pas le tout mais on a un bus à prendre et une frontière à franchir ! Nous partons donc à 11h15 de l'auberge pour assurer le coup. On arrivera un peu tôt au terminal du coup. Pas grave, cela nous laisse le temps d'étudier les différentes options qui s'offrent à nous : 1. prendre une compagnie (Peru) qui nous mènerait directement à Otavalo en Equateur ou 2. prendre un bus jusqu'à la frontière et nous débrouiller ensuite. Deux éléments nous ferons choisir la deuxième option : le temps et l'argent. Oui l'option 1 nous faisait manquer le marché aux bestiaux d'Otavalo, c'est quand même la raison pour laquelle nous partons si tôt de la Colombie, alors tant qu'à faire, autant arriver à l'heure. Et accessoirement, cela nous coûtait 130 000 COP de plus par personne. Nous partons donc à 14h30 pour l'Equateur, laissant derrière nous ce magnifique pays qu'est la Colombie.



Côté hébergement Encuentro : 30 000 COP par personne pour un dortoir​​ Côté pratique Parapente à Cali Possibilité de passer par l'auberge Encuentro. Deux options : Une à 130 000 COP : prévoir une matinée, le saut se fait tout près de Cali Une à 160 000 COP : prévoir une journée, le saut se fait au-dessus d'un lac à une bonne heure de route de Cali. Ce saut est apparemment plus joli. Le prix comprend le déjeuner. Que faire à Cali ? Prendre des cours de salsa Se promener dans le quartier historique et sur le bord du Rio de Cali Faire le marché d'Alameda Goûter le chocolados Faire du parapente

Passer la frontière Colombie - Equateur depuis Cali Deux options : Prendre un bus direct pour Tulcan/Otavalo/Quito c'est possible avec la compagnie internationale Peru. Prix : 190 000 COP par personne avec un départ à 19h30. Bon à savoir : le passage à la frontière peut être long (faut attendre tous les passagers) Prendre bus et taxi en faisant Cali-Ipiales-Tulcan-Otavalo - Cali - Ipiales : bus. Prix : 48 000 COP par personne. Horaires : 14h30-2h45 (bus boliviriano) - Ipiales - poste de la frontière colombienne : taxi (tarif normal : 2000 COP par personne), nous on a payé 5000 COP et on était avec des locaux... temps de trajet : 15min - Poste de frontière colombien a posté de frontière équatorien : traverser le pont (100m). De là, recevoir le tampon d'entrée dans le pays et prendre un taxi direction Tulcan (5 dollars la voiture, y aller à plusieurs ça réduit les frais). Temps de trajet : 15min - De tulcan prendre un bus direction Otavalo (il part en direction de Quito). Notre bus est parti vers 3h45 du matin pour arriver à Otavalo à 7h du matin.


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