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Sur la route de Palomino jusqu'à Minca

  • Ronan
  • 9 juil. 2016
  • 5 min de lecture

À Palomino, on ne fait rien de plus que flâner. En même temps, la ville n'a pas plus d'intérêt que cela non plus hormis l'observation de la vie tranquille que mènent les habitants.

On dormira dans un camping un peu roots, visiblement THE place to be quand on voit le monde débarquer le soir pour assister au concert. Et quel concert : quelques percussions et flûtes locales le tout accompagné de quelques bières.

On mangera dans un bon restaurant, le ColomVivo dont l'un des grands points forts, la décoration, rend le lieu terriblement agréable. La plage vaut le détour également, surtout au moment du coucher de soleil. Le vent soufflait beaucoup ce jour-là, les vagues étaient impressionnantes et l'envie de nous baigner nous passera vite, c'est quand même franchement dangereux. Pour la baignade, on optera plutôt pour l'une des deux rivières qui longe Palomino, le risque de noyade y est plus proche de zéro et puis l'eau douce, on dira ce qu'on veut, mais c'est plus agréable pour se rincer de quelques journées sans eau décente pour se laver !



De retour à Taganga pour récupérer nos sacs que nous avions laissé pendant 4 jours à la Casa de Felipe, petit Resto, glandouille et dodo dans une nouvelle auberge tenue elle aussi par des Français (décidément). Et cette bonne nuit, on en avait bien besoin après nos aventures passées en tente ces derniers jours !

Après un bon sommeil réparateur, nous voici donc en direction de Minca sur les bons conseils de notre hôte du restaurant de la Casa de Felipe : "Minca c'est la certitude de trouver bien moins de touristes et beaucoup plus de nature !", nous a-t-il dit. Et il a eu bien raison.


Après une heure de 4x4 pour rejoindre Minca (en serrant les fesses parce que notre chauffeur préférait regarder les gens installés à l'arrière du camion plutôt que la route, osé, surtout sur une route de montagne), on aperçoit quelques panneaux de signalisation qui valent le détour : singe, très gros lézards, on espère en, croiser pendant notre balade ! Arrivés en un seul morceau dans le petit village de Minca, on décide de prendre la moto direction "la Y" puis de terminer notre ascension à pieds jusqu'au village "El Ramo". D'ici, on pourra voir les monts enneigés de la Sierra Nevada. Ni une ni deux, on enfourche chacun une moto, et nos chauffeurs nous mènent en l'espace de trente minutes à notre point de départ. Le temps de nous dire où dormir le soir venu et nos chemins se séparent. Il est environ 13h quand nous commençons notre ascension dans le Parque de la Sierra Nevada et le soleil est de la partie, chouette ! Nous sommes alors à 1600m et devons nous rendre chez El Mancho (2600m), l'un des deux seuls habitants du village El Ramo. En chemin, on ne croisera pas un touriste, seulement quelques locaux, et encore, on peut les compter sur les doigts de la main. Le temps d'apercevoir un tatoo

dans son espace naturel (fallait le voir celui-là !), et notre amie la pluie décide de se joindre à nous pour un bon bout de temps. C'est donc sous une pluie torrentielle, abrités sous un poncho que nous continuons notre chemin, c'est pas grave, on en a vu d'autres ! On fera quand même une courte pause sous l’appentis d'un refuge où on ne pourra pas rentrer c'est bien écrit sur la porte "pas de réservation, vous n'entrez pas". Et là on se dit qu'on risque vraiment de se les cailler arrivés en haut. On a comme qui dirait pas d'affaires de rechange avec nous... Nous repartons pendant une légère accalmie dans l'espoir que la pluie cesse. Mère nature nous aura écouté, laissant la vie reprendre son cours dans la forêt : les oiseaux se remettent à chanter et les odeurs sont encore plus prononcées qu'avant le déluge : tantôt vanille, tantôt odeurs fruitées, un air pur aux vertus fort relaxantes. La vue sur Santa Marta est magnifique, spécialement depuis San Lorenzo. Une brume de chaleur surplombe la ville et offre un spectacle grandiose : une luminosité contrastée par le vert sombre des arbres de la Sierra Nevada. On en deviendrait presque poète.

Nous restons à contempler ce spectacle un instant et reprenons notre chemin. 1h30 plus tard, nous arrivons à l'antenne d'El Ramo près de laquelle nous dormirons cette nuit. Le froid est saisissant, nous installons notre campement dans la zone indiquée par El Mancho, tout proche du point de vue sur les monts enneigés qu'on apercevra bah pas tout suite, car pour l'heure nous avons face à nous un grand voile de coton opaque nous laissant perplexe. Espérons que la vue soit dégagée demain matin !

Heureusement, la vue côté Santa Marta est dégagée elle, offrant un panel de couleurs sublime à Ronan qui

escaladera l'antenne afin de mieux capter l'instant. Mauve, rose, bleu, c'est un véritable arc en ciel qu'il me ramènera en photo et que nous regarderons autour de notre succulent repas : des fajitas. Il est 19h15, il fait nuit, on a froid... Au dodo !



Heureusement qu'on a pris notre couverture de survie avec nous sinon ça aurait été compliqué.

Le réveil sonne à 5h30. Alors ? Les montagnes ? On les voit ? Soulagement et béatitude, on les voit ! La brise est fraîche mais le spectacle vaut bien quelques minutes de frissons : une chaîne de montagnes apparaît devant nous, entrecoupée de voiles nuageux laissant les villages en dessous invisibles à nos yeux et, au loin, les montagnes culminant à plus de 5 000m se dressent, majestueuses montrant fièrement leur neige éternelle. Un spectacle dont il faut profiter très tôt car vite, les nuages se confondent avec la cime des montagnes cachant toute trace de neige.




Nous lèverons le campement à 10h15, flirterons une fois de plus avec la pluie, passerons devant la finca Victoria - seule finca de café ouverte aux touristes sur le site, on nous a dit qu'elle valait le coup d'œil -, irons jeter un œil devant la cascade "Pozo Azul" qui était plutôt "Marron". Avec toute la pluie tombée depuis quelques jours, pas étonnant. Nous croiserons le chemin de José, un Français avec qui nous avons fait une partie de la randonnée du Paramo de Oceta. On partagera un verre (merci pour les jugos José d'ailleurs) et un burger (une bonne viande après 6h30 de marche et 2000m de dénivelé descendus, ça vous requinque). C'est à la Casa Blanca que nous poserons nos valises, petite auberge sans prétention avec un hôte fort aimable.


Côté hébergement

Il y en a pour tous les goûts et tous les prix à Minca. Une fois n'est pas coutume, on est allé regarder les hébergements les moins chers :

Possibilité de dormir en hamac pour 8 000 COP dans le centre

Casa Blanca : chambre privative et lit double : 25 000 COP par personne


Côté transport

Se rendre à Minca depuis Taganga

Taganga - Santa Marta : 1 400COP en bus

Santa Marta - Minca : 8 000COP en 4x4, 1h

Se rendre à El Ramo depuis Minca

Minca - La Y : 20 000 COP en Moto, 30 min

La Y jusqu'à El Ramo en passant par San Lorenzo (marché de 1600m à 2600m : 3h30 de marche)

El Ramo à Minca : 6h30 de marche et 2000m de dénivelé

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