Depuis la sauvage Minca vers la chaleureuse Carthagène des Indes
- Ronan
- 12 juil. 2016
- 7 min de lecture

Nous voici donc en direction de la célèbre Cartagena. Arrivés sur place vers 15h30, nous prenons un taxi avec un couple de Français venus de Grenoble (et oui, la Colombie est décidément une destination phare pour les Français). Même budget que nous, on décide de tous se diriger vers l'auberge conseillée par Remino - le copain de notre petit Bibiche ;) - la casa Venecia.
Pendant une heure, nous traverserons les quartiers pauvres de Cartagena et sommes surpris par le nombre de barrières sur les maisons : pas une habitation n'est pas entourée de sa protection blanche, ce n'est pourtant pas réputée comme étant une ville dangereuse... On aura pas le fin mot de l'histoire.
Nous voici donc arrivés à notre auberge. Pour 30 000 COP on a une chambre pour 4 et l'air climatisé, royal ! Vue la chaleur qu'il fait, c'est pas du luxe.
Que dire sur Cartagena ?


Une ville magnifique à ne manquer sous aucun prétexte. Mauve, bleu, rouge, ocre, orange, jaune, etc, etc. Que ce soit dans la vieille ville ou dans le quartier Getsimani où nous logeons, les couleurs sont vives, les plantes fleurissent et grimpent sur les balcons de toute part, les graffitis colorés habillent les murs délabrés, les églises poussent à chaque coin de rue, la muraille est superbe, le Castillo de San Felipe aussi... Et puis on a très chaud accessoirement alors on boit une fois n'est pas coutume beaucoup de jugos. On y est vraiment dépaysés et on aime l'atmosphère qui règne dans cette ville.



Certaines parties de la vieille ville sont en revanche devenues un peu trop "St Trop'" à notre goût, mais bon on passera notre chemin, en profitant tout de même de la clim dégagée par les grands hôtels, pas bêtes les guêpes!
Dans l'auberge où nous logeons, nous faisons la connaissance de Remino et de ses collègues d'auberge Diego un Argentin et Santiago un Colombien. Quels phénomènes ! On passera une soirée avec eux à prendre l'apéro à base de bière et de 3-15, sorte de rhum bizarre, avant de sortir danser dans cette ville qui montre un tout autre visage la nuit : une Barcelone à la Colombienne ! Note pour plus tard : emmener les boules quies car la limitation de décibels là-bas, ils ne connaissent pas ! C'est donc sourds mais contents que nous rentrerons nous coucher pour une courte nuit : demain, sur les recommandations de Remino, on prend la mer en direction de la Isla Grande.


Côté hébergement
Choisir le quartier Getsimani, il est bien moins cher que la vieille ville et tout aussi charmant
Casa Venecia : 25 000 à 30 000 COP par personne
Tripita y Media Luna, Cartagena
Côté transport
Minca - Terminal de bus à Santa Marta : 10 000 COP par personne
Santa Marta - Cartagena : 18 000 COP par personne, 5h de trajet
Terminal de bus de Cartagena jusqu'au centre de la ville : compter une heure de trajet car il y a beaucoup de trafic - 20 000 COP le taxi (se trouver des compagnons de route, cela réduit les frais) ou 2 800 COP pour le bus
Côté sortie
Media Luna le mercredi soir, on a dit que c'était top, et le Lonely aussi (20 000 COP l'entrée)
Isla Rosario : les Robinson sur la Isla Grande

Après une courte nuit, nous voici donc partis pour la Isla Grande. Billets achetés la veille du coup, on a pas le choix, il faut se lever !
Il est 8h30, on se dirige d'un pas décidé vers le port. Oh des bancs de touristes ?! J'espère qu'on ne va pas tous au même endroit, on risque de faire fuir les poissons... On grimpe dans notre bateau avec un capitaine plus ou moins aimable qui manœuvre sa barque disons... deux fois plus vite que les autres, pas grave on arrivera plus vite Hum ! Peut-être même plus vite que ces nuages au bout qui montent un peu trop vite à notre goût. Mais Remino nous a dit qu'il ne pleuvait que 10 fois par an sur l'île, ce serait vraiment pas de chance... Alors on croit en notre bonne étoile et on s'y accroche très très fort. En chemin, nous passons devant une première île fortifiée magnifique dont on ne retiendra pas le nom (oups), le bateau continue sa route jusqu'à Playa Blanca où nous sommes face à un dégradé de bleu absolument magnifique, on resterait bien tiens ! Dans le doute, on va jusqu'à notre île, on nous a dit que cela valait le détour alors Let's go Yankees ! De toute façon, on avait pas le choix, notre cher capitaine refusait de répondre à nos questions quoi qu'on lui demande. Je ne sais pas ce qu'on lui a fait, mais il nous a dans le pif celui-là. Et vu l'endroit où il nous laisse, c'est clair, il a une dent contre nous, et une sacrée !! C'est sur un ponton sans accès à la terre ferme, à marée haute, qu'il nous laisse avec nos sacs et trois autres personnes sans explication aucune. Euh, il est au courant qu'on ne peut pas nager avec nos sacs à bout de bras le coco là ?! On attendra une bonne quinzaine de minutes avant qu'un gentil organisateur ne vienne nous chercher à bord de sa barque qui prend l'eau. Du coup on préfère assurer le coup : certains dans la barque pour maintenir les sacs hors de l'eau, les autres à la nage ! Aaaaaah c'est beau l'aventure ! Nous voici donc échoués sur notre île, trempés mais contents. On a plus qu'à se trouver notre petit coin de paradis. "Arte Aventura ? Non ? Euh la casa de Carlos ? A l'autre bout de l'île ?" Tongs et baluchons chaussés (oui nous on chausse nos baluchons, pas vous ?!), nous voici donc partis en direction du sud ouest de l'île. A la minute où nous nous enfonçons dans la forêt, la chaleur est étouffante. Entre mangroves, lagunes, mer et arbre aux 10 troncs (vraiment impressionnant), on en aura des choses à voir ici !! Nous traversons quelques petits villages totalement délabrés nous demandant de quoi vivent les habitants de cette île, du tourisme oui, mais encore ??
Nous peinons un peu à trouver notre logement qui n'est pas connu de tous et pour cause, c'est une toute petite cabane en bord de mer sans prétention aucune - pas de douche, des toilettes qui ne donnent pas envie de s'en approcher, on a repéré un "buisson mangrove" là-bas, ça sera plus sûr - mais un petit coin de paradis loin de tout et de tous au charme fou, surtout aux alentours de 14h ! Car, si en arrivant vers 11h, la mer était totalement déchaînée, rendant la baignade totalement impossible au risque de se retrouver face contre rocher, à 14h, marée haute, c'était un tout autre spectacle.


Notre cabane était encerclée de toute part par la mer, un vrai paradis les pieds dans l'eau. Nous resterons là à contempler ce spectacle et à simplement écouter le doux clapotis de l'eau pendant un bout de temps avant de repartir explorer l'île. Car, on ne vous l'a pas dit jusque là mais la nuit tombe très tôt ici ! Pendant notre exploration, nous tombons sur des plages de cartes postales absolument magnifiques, la tentation de se baigner est trop forte malgré l'orage qui monte au loin (mais qui restera loin de nous, ouf). On apprendra d'ailleurs le lendemain que ce sont des plages privées réservées à la clientèle des hôtels grand luxe. On s'en fout, on aura profité de leurs plages et de leurs douches pour pas un rond Mouahaha. Non mais, les riches et leur manie de monopoliser les belles choses !!!

La nuit tombée, on se fera un bon ptit Resto pas cher pour l'île qu'on avait repéré, puis nous irons observer les planctons fluorescents non loin de là, dans la laguna encantada. Cette même lagune que l'on avait trouvée magnifique et enchanteresse de jour ; entourée de sa mangrove dont les racines entrelacées apportent un côté vraiment mystique au lieu. La lune est trop imposante ce soir-là pour laisser apparaitre la magie des planctons. Mais heureusement, quelques nuages voilent la bougresse pour nous laisser profiter du spectacle.
La nuit sera courte, nous aurions dû installer notre matelas sur le ponton afin de profiter de la brise, mais n'étant pas certains du temps, nous n'avons pas voulu prendre le risque. Au matin, nous prenons le petit déjeuner apporté par nos soins les pieds dans l'eau, bercés par le doux bruit des vagues. 6h45 : un premier bain s'impose! Aaaaah ce qu'il est bon de ne rien faire !

On partira de l'île vers 12h30, avec - malgré nous - le même capitaine qu'à l'aller ! Sacre bleu il nous suit ! Pensant partir pour Carthagène en direct, nous resterons en fait 2h30 bloqués sur Playa Blanca. Cette même plage paradisiaque que l'on a vue à l'aller. Mais, une fois franchie la barrière des parasols réservés aux touristes, le paradis se transforme en une déchetterie à ciel ouvert que les locaux ne veulent pas nous laisser voir d'ailleurs, nous demandant à plusieurs reprises de ne pas traîner ici...

Notre séjour sur cette plage se résumera à une attente interminable puisqu'un violent orage aura décidé que non, nous n'allions pas nous baigner ici et que oui on allait vraiment s' y faire ch*** !
De retour à Cartagena, nous retournons chercher nos bagages à Casa Venecia (merci Remino pour ton aide), en profitons pour prendre une douche, filons manger et hop direction le terminal de bus. Nous partagerons l'heure du trajet avec un chauffeur fort aimable qui nous dira que "la France est un pays dangereux, bien plus dangereux que la Colombie où la violence existe certes,
mais ce ne sont que quelques règlements de comptes c'est tout, alors que vous...". Une remarque faisant suite au terrible attentat de Nice que nous venions seulement d'apprendre... C'est le cœur lourd que nous partons ce soir-là pour Medellin.
Côté transport
Cartagena-Isla Grande : 50 000 COP par personne (tarif d'entrée dans le parc de 15 000 COP compris). NB : nous avons embarqué avec Doña Luly. Si vous ne pouvez faire autrement, ne choisissez pas cette compagnie ils sont cons sauf la jeune femme du guichet.
Cartagena-Medellin : 110 000 COP par personne, 12h de trajet


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