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Excursion dans l'Amazonie - rendez-vous dans la réserve de Cuyabeno

  • Ronan
  • 29 juil. 2016
  • 6 min de lecture


On prend un bus depuis Quito (Quitumbe plus exactement), déjà réservé par notre agence, pratique. Le départ est amorcé à 21h30. Au programme : films géniaux et super violents, musique en même temps, une chaleur dans ce bus... Bref, on va encore bien dormir ! Vide au départ, le bus se remplira au compte-goutte après Lago Agrio. On est passé d'un bus de voyage à un bus de ville, drôle. Après 12 heures de voyage interminable, on arrive à Puente de Cuyabeno à 8h30. Nous débarquons en même temps qu'Alex et Mireille, deux Canadiennes francophones hyper sympas, avec qui nous resterons trois jours dans la réserve.

Le temps pour Daniel, notre guide, de nous présenter rapidement la réserve de Cuyabeno et nous voilà partis à bord de notre pirogue, en direction de notre lodge. Il se met à pleuvoir. On est en Amazonie en même temps, on s'attendait à quoi ?! Mais on apprend qu'il a tellement plu deux jours avant notre arrivée que le niveau de l'eau est monté de plus de 3 mètres ! Du jamais vu depuis 30 ans. Décidément ! On les collectionne en ce moment ! En arrivant à notre lodge, on ne se rend pas vraiment compte de ce que ce doit être sans eau. Il paraît qu'il y a un terrain de foot... Ah bon, où ça ?? Les cabanes sont sur pilotis, on se dit que c'est un décor on ne peut plus naturel. On aura l'occasion de voir le lieu, trois jours plus tard, sans eau. Et en effet, rien à voir ! Mais en attendant, nous sommes véritablement coincés sur nos pilotis, totalement dépendant des

EN ARRIVANT
EN PARTANT

guides et de leurs pirogues. Pas grave, on va en profiter pour discuter, faire un somme, nous installer dans notre chambre (non en fait on ne l'aura que vers 23h, le temps qu'ils nous changent les draps, ou pas - on les suspecte grandement d'avoir laissé les mêmes :), c'est ça l'aventure). Après petit-déjeuner et déjeuner, on se bouge enfin. Enfin bouger est un bien grand mot, c'est la pirogue qui nous bouge.

On part vers 15h pour une excursion dans le cœur de l'Amazonie. Paresseux, singes, oiseaux en tout genre... Et surtout une baignade dans le fleuve qui ne nous inspire pas plus que cela (le fleuve, parce que la baignade sera notre unique bain du jour alors pourquoi s'en priver ?!). "C'est sans danger, allez-y !!". On se demande si notre guide a envie d'en perdre en route ou si c'est vraiment sans danger. Dans l'euphorie du moment, on ne réfléchit pas et on saute ! Le courant est tellement fort, nous tentons de nager à contre sens en vain. C'est peine perdue ! On se marre bien, on se dit qu'il y a plein de bêtes du genre piranhas, croco... On ne voit rien, mais on s'en fout, on est bien ! Le soir, Daniel, notre guide, nous dira tout de même qu'ils ont vu un caïman albinos à l'angle récemment, pile à l'endroit où nous avons nagé. Rassurant... Bon le niveau de l'eau était trop élevé pour ces grosses bêtes, donc normalement on ne risquait effectivement rien, sauf de passer un bon moment. Après toutes ces émotions, direction la douche. Ah bah non, pas d'eau, pas de douche. Bon bah direction les hamacs en attendant notre dîner qui sera lui-même suivi d'un cours de salsa improvisé. On serait presque bons, même si notre amie norvégienne nous bat à plate couture avec ses mouvements de hanches, on est un peu paumées mais on suit à notre manière avec les copines Canadiennes. Après cet intermède "caliente", on se rend dans notre suite nuptiale où l'odeur des draps nous prend les naseaux comme jamais. Ça va être sympa la nuit. En tout cas, avec notre double moustiquaire, on ne risque pas de se faire bouffer par les moustiques, et ça c'est le principal ! Le lendemain, nous partons pour la journée en pirogue. Au programme : rencontre avec de nombreux animaux dans les airs et dans les arbres, mais aussi dans l'eau avec les fameux dauphins d'eau douce. Bon nous n'aurons pas la chance de voir les roses, ce n'est peut-être pas la saison de la reproduction (oui parce que les dauphins d'eau douce sont roses en période de gestation et de reproduction, ils passent du gris au rose), mais on nagera avec eux (les gris) dans la lagune et c'est déjà pas mal.

Pas trop près des berges en revanche car ici séjournent anacondas et Caïmans, on n'a pas envie de flirter avec eux tout de suite. On apercevra d'ailleurs un anaconda en pleine bronzette/sieste plus tard dans la journée. On se demande comment notre guide a fait pour le voir. Nous avons d'ailleurs une théorie là-dessus : en vrai, ils ont posé des oiseaux en plastique ou empaillés un peu partout. Nan parce que cet oiseau qui ne bouge pas là-haut et qui ne regarde pas dans notre direction, c'était un nid, c'était pas un oiseau... Les jumelles ont parlé ! Ce n'était qu'une théorie débile, mais ça nous a animé avec nos copines Alex et Mireille pendant une bonne partie de la journée. Il faut dire que le temps nous semble long dans la pirogue, et nos fesses commencent à être sacrément endolories ! Oui, on se plaint ! Je voudrais bien vous y voir vous, assis toute la journée sans bouger de 9h à 19h en faisant une pause d'une petite heure à midi... Oups ! Pardon à ceux qui sont derrière un bureau, quand on y pense, on est un peu dans la même position sauf que, niveau décor... Ok, passons !



Nous ferons ensuite une pause sur la terre ferme autour de 15h30 dans une communauté indigène. Jusque là plutôt satisfaits du déroulé du séjour, nous serons assez surpris par cet intermède. Nous passerons une heure avec deux jeunes filles à faire du pan de yuca, pan que l'on dégustera d'ailleurs sur place, un délice. Toutefois, nous ne verrons rien du village sinon la cabane où nous fabriquerons le pan, le champ de yuca où nous avons coupé, puis déterré les racines (travail des hommes), avant de les éplucher (travail des femmes) et de les raper. Nous ne verrons pas d'adulte, seulement ces deux jeunes filles de 14 et 10 ans qui nous aiderons à cuisiner le pan. On est déçu. On pensait voir le chaman nous !

Après notre dégustation, direction la lagune de nouveau afin d'admirer le coucher de soleil, de faire un plouf pour d'autres, et de rentrer... De nuit, car il nous reste deux heures de navigation. Notre capitaine est impressionnant. Bon on foncera quand même deux ou trois fois dans les arbres, ramassant au passage quelques insectes non identifiés (on s'en fout c'est le guide qui a tout pris, il était à l'avant du bateau), mais dans l'ensemble il assurera vraiment ! Nous sommes mitigés entre regarder devant nous/sur les côtés à la recherche de Caïmans ou lever les yeux pour admirer un ciel étoilé comme on n'en a jamais vu. Il faut dire qu'en Amazonie, la pollution lumineuse n'est pas trop problématique. En rentrant, nous nous essayerons à la promenade nocturne. Échec total. On ne verra rien, on fera la queue-leu-leu dans le noir pour voir des champignons fluorescents, comme dans Avatar. Oui Daniel on les a vu... Mais pendant dix minutes ça suffit... Une heure ça commence à devenir long, ce serait dommage de se casser une cheville maintenant quand même ! Le lendemain matin, debout à 5h45, ça pique les yeux, pour aller observer les oiseaux. Deuxième échec, on en verra bien plus l'après-midi lors de notre sortie "pêchons des piranhas tous ensemble". Aaaaaaah les piranhas ! Comme pour le premier jour, on se dit qu'ils nous font croire qu'il y a des piranhas là où l'on pêche parce que rien ne se passe sauf quand Daniel, notre guide, tente de pêcher : la viande disparaît sans cesse de sa canne à pêche (bâton de pêche). Le mystère s'éclaircit : il frappe tellement fort sur l'eau que, non, ce ne sont pas les poissons qui mangent sa viande, mais la viande qui s'échappe toute seule de l'hameçon, flottant seule vers d'autres eaux plus fréquentables. Une averse plus tard, nous changeons d'endroit et là... Bah ça mord vraiment. Mince, la théorie du complot ne fonctionne plus ! Il y a bel et bien des piranhas ici. Roro est surexcité : "on va en avoir un mon ptit cul, je le sens !". Bon en fait, on en aura pas mais on était à ça !






















C'est déjà l'heure de rentrer, de déjeuner et de mettre les voiles ! Bah oui, notre bus part à 16h. Notre destination : Quilotoa.


Côté transport Aller à la réserve de Cuyabeno, c'est déjà une aventure en soi. Aller jusqu'au terminal Quitumbe (au nord de Quito). Prendre le Trole C4. Tarif : 0,25cts$. Temps de trajet : 1h. C'est d'ici que partent les bus pour Lago Agrio ou la réserve de Cuyabeno. Quitumbe - Puente de Cuyabeno (en passant par Lago Agrio). Temps de trajet : 12h. Tarif : 14$




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