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  • Ronan

Otavalo, la ville marché



Après une nuit à ne pas dormir (changements de transports oblige), nous arrivons à Otavalo à 7h du

matin et sautons dans le premier taxi pour nous rendre au marché aux bestiaux, de peur d'être en retard. Que nenni ! Nous sommes dans les temps pour assister à ce brouhaha intempestif de cochons, vaches, moutons, poules, oies, accompagnés de lapins, cochons d'Inde, chats, etc. Bref, il y en a pour tout le monde sur ce marché typique - y compris habits, cordes et bricoles en tout genre - où le temps semble s'être arrêté au siècle dernier. Ronan se régale avec son appareil mais prudence, les équatoriens n'aiment pas se faire photographier. Du coup, je fais la grue et je souris dans le vide pour faire croire que "non non, c'est moi qu'il prend en photo, pas vous !".

On restera là à observer ce moment de vie pendant deux heures, voyant tantôt un taureau imposant s'énerver, tantôt des truies se débattre, tantôt des commerçants toucher leurs cochons pour montrer à quel point il est dodu et prêt à être dégusté sans demander son reste... Manger, manger, manger, c'est d'ailleurs ce que nous allons faire (désolée amis des animaux, végétariens, mais les odeurs de nourriture sont plus fortes que tout, et on a rien mangé depuis plus de 15 heures, on a faim). Nous nous installons dans l'une des échoppes qui longe le marché et dégustons un excellent repas : du porc à la broche (peau croquante et tout !!), des pommes de terre et des légumes, un régal !


C'est là que, au passage, nous oublierons notre seul et unique souvenir de la Colombie. Tristesse quand tu nous tiens ! Ça nous apprendra à nous promener avec tous nos sacs. Sur ce, on file trouver une auberge où loger avant de repartir profiter du marché artisanal qui occupe la quasi totalité du centre-ville (d'où le titre).


Hamacs, plaids, ponchos, chapeaux, bijoux, chaussures, masques, têtes vaudous et jugos en tout genre (on tentera le Alpha Alpha, bizarre et indescriptible mais pas mauvais en bouche)... Il y en a pour tous les goûts. Après avoir de nouveau grignoté du porc (décidément c'est trop bon et puis à 2,5$ pourquoi s'en priver !), on rentre préparer notre programme de demain. C'est décidé, on fait la laguna Cuicocha.

3h de randonnée (4h annoncées) sous le soleil, le tout à 3 500m d'altitude, on est bien ! La randonnée n'est pas compliquée mais cette promenade matinale d'une dizaine de kilomètres quand même, sous une brise fraîche autour d'une superbe lagune nous fera le plus grand bien. On passera de chemins en cailloux à chemin de terre en passant par du sable. D'ailleurs ce passage nous laisserait presque croire que la mer est à deux pas. Nous sommes entourés de pins, de sable fin et le vent souffle au loin imitant le bruit des vagues, on s'y croirait... Mais non. Au lieu de ça on arrive sur une superbe route goudronnée ! On s'attendait pas franchement à ça. On a dû se planter à l'embranchement plus tôt, c'est sûr. Et vu qu'on est tenaces, on tente le tout pour le tout en essayant à deux reprises de retrouver un sentier. En vain. On se retrouvera juste comme des couillons entourés par un fossé de deux mètres et un grillage de l'autre côté avec seulement une trentaine de centimètres entre pour passer. Joie ! Tout est bien qui finit bien. On retrouvera notre allure de croisière jusqu'à la lagune (mais sur la route), on prendra un bon déj préparé la veille et on chopera une camioneta au passage avec deux suisses déjà installés dedans. Parfait, on pourra partager les frais comme ça !

Côté transport Otavalo - Quiloga : prendre un bus au terminal pour 0,70 $ par personne, 20 minutes Quiloga - Laguna Cuicocha : camionetta avec prix unique de 5$ par voiture

Côté pratique Prendre un taxi à Otavalo : 1,25$ en semaine et 1,50$ le week-end Côté hébergement Hostal Flying Donkey : 25$ la chambre double (cher, mais on n'a pas trouvé beaucoup mieux dans cette ville)

Que faire à Otavalo S'y rendre le samedi et y passer la journée pour profiter du marché aux bestiaux Se promener dans les rues Tester le jus de Alpha Alpha ou encore le fruit pépino (dérivé de melon) Tester la nourriture sur les marchés, ils proposent souvent le même menu : porc pomme de grillées à la poêle salade tomate oignon Aller prendre un jugo ou un bon capuccino au café Amaute (calle Juan de Dios Morales) Otavalo c'est aussi la ville de départ pour de nombreuses excursions : laguna Cuicocha, la cascade Peguche et bien d'autres.













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