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  • Ronan

Kepler track : trois jours de trek dans les montagnes néo-zélandaises




Après avoir roulé toute la nuit la veille, nous avons dormi dans un camping où nous étions déjà venus avant de partir pour Te Anau. Ce n'était pas calculé et nous nous sommes dits la même chose en arrivant près du lieu indiqué par Maps.me (notre GPS) "mais on est au milieu de nulle part, pas de campement en vue, il a dû se tromper... Ah bah non ! Regarde, un chemin en terre !"

Le lendemain matin, le réveil sonne et nous découvrons avec bonheur que le temps n'est pas si maussade qu'annoncé (enfin, on sent qu'un espoir d'éclaircie est présent... vous ne trouvez pas?). Non pas que la perspective de commencer notre randonnée de trois jours sous une pluie battante ne nous emballe pas, mais presque !

Un petit déjeuner qui tient au corps plus tard, nous voici en route pour le début du trek, au départ du Rainbow Carpark (plutôt facile à trouver sur le chemin). "Quelques voleurs rodent, amis trekkeurs, faites attention à vos affaires !". Nous sommes prévenus, alors on prend toutes les mesures nécessaires en cachant bien les objets de valeur et en ouvrant tous les rideaux.

On peaufine les sacs et hop, c'est parti ! Nous passons une passerelle annonçant le début de la marche.

Aaaaah comme cela fait du bien de marcher de nouveau après avoir fait tant de kilomètres assis dans le

minivan ! On va, on vole presque, pour le plus grand bonheur de nos fessiers endoloris par l'assise trop longue ! Cette première journée est très agréable et se passera principalement au sein d'une forêt verdoyante, longeant le fleuve durant la première heure, puis nous laissant au beau milieu des fougères géantes et de la mousse vert fluo.

Nous ne croisons que très peu de personnes, mais le sentier est si bien balisé qu'on se dit qu'aucun doute à avoir, nous sommes sur le bon chemin. On sait pourquoi on paye au moins, le chemin est nickel! C'est bien la première fois que nous randonnons sur un sentier aussi propre et quadrillé. Petite pause déjeuner qui sera écourtée par le harcèlement intempestif des "sandflies". Ces petites bestioles volantes sont un fléau ici, pire que les moustiques tant on se gratte au sang après leurs acharnements sur chaque partie de peau non couverte.







Heureusement, nos moustiquaires de tête font bien leur boulot... Notre ptit Bibiche n'a pas cette chance par contre. On reprend donc vite notre chemin, évitant les pauses de plus de 5 minutes au risque de nous transformer en appât pour ces voraces "humanovores". Une vingtaine de kilomètres plus

tard, quelques ampoules aux pieds, un genou en compote et un orteil très endolori plus tard pour ma part, nous arrivons au campement "plein". Enfin, c'est ce que la dame du DOC nous avait dit. Il doit y avoir une petite dizaine de tente sur un espace immense. On ne risque pas de se marcher dessus pour dormir... Bon, en revanche, il était temps qu'on reprenne la marche parce que, personnellement, mon pied me lance et le genou avec ! Ça ira mieux demain, la montée m'aidera (et c'est pas des blagues !). Le diner sera rapide, et quelque peu protéiné grace aux "sandflies" qui ont une envie folle de s'inviter sur notre fourchette ou dans notre bouche... On file se réfugier dans la tente tant c'est insupportable. Il y a tellement de "sandflies" autour de la toile de tente qu'on a l'impression qu'il pleut, c'est vous dire ! Mon ptit cul, courageux, file admirer la cascade qui est à 40 minutes d'ici à pieds pendant que nous admirons les photos de la journée avec Bibiche.

Le lendemain, nous reprenons la route en direction de notre deuxième campement situé à 25 kilomètres d'ici. Un bon dénivelé nous attend pour commencer et cela nous fait le plus grand bien ! En haut, la vue est belle mais un peu bouchée... Hum, le ranger nous avait dit qu'aujourd'hui serait la plus belle journée. Bon, on ne peut pas tous s'inventer météorologues, c'est un métier ! Il a visiblement échoué au test d'entrée ! On ne lui en veut pas, on est en montagne après tout !




Arrivés au sommet, nous décidons de faire une pause dans l'abri que l'on aperçoit au loin. 45 minutes de marche sur une crête et quelques marches grimpées plus tard, nous arrivons pour une brève pause à l'abri des "sandflies" et du bon vieux crachin breton/normand (on met les deux comme ça, pas de jaloux !). Allez, ne nous refroidissons pas si vite, on risque de ne plus jamais décoller de nos bancs sinon. Les batteries commencent à ralentir de mon côté, ce temps me désespère. Mais ce ne sera que de courte durée. Haut les cœurs, tout le monde n'a pas la chance de faire cette randonnée tous les dimanches après tout ! Bon, mon ptit cul est parti loin, on l'a perdu... On arrive à un abri mais l'odeur de gaz est telle qu'on se dit avec Bibiche que Roro n'a pas pu passer là sinon il serait en train de suffoquer au fond ! Comme de bien entendu, il a continué sa route, mais est congelé. On a pas idée d'attendre en plein vent aussi ! Go, prochain arrêt : le refuge de .... où nous mangerons au chaud. Et c'est pas du luxe !



Allez, plus que trois heures de descente à ce stade. Facile ! Roro part en éclaireur pour installer toutes les affaires. Le paysage change du tout au tout. Nous sommes passés d'une pente rocailleuse à un sentier en terre en pleine forêt. C'est de nouveau champêtre ! Lorsque nous arrivons au campement, la tente est déjà installée et l'apéro nous attend ! Ah bah non... On en a pas pris ! Dommage, on aurait bien pris une petite bière pour fêter ça ; d'autant que cette superbe vue sur le lac s'y prête tout à fait... Allez, demain, nous aurons notre récompense.



En attendant, on est un peu embêtés (pour rester polis) parce qu'il n'y a pas d'eau potable à disposition dans le campement... Sympa quand tu viens d'enchaîner huit heures de randonnées et que tu as très très soif ! Heureusement qu'il nous reste quelques oranges pour nous désaltérer. Le lendemain matin, nous espérons trouver de l'eau au robinet mais non. Bon bah, on boira en arrivant, dans 20 kilomètres ! Heureusement que le chemin sera facile et plat, sinon, la journée aurait été bien difficile ! Nous arrivons vers 15h au van - que nous sommes heureux de retrouver non fracturé ! - et fêtons notre retour à l'eau, la bière et le jus d'orange ! Aaaaah, 60 kilomètres quand même, on est pas peu fier ! Dans notre lancée, nous prenons la route pour la douche d'abord parce qu'on en a bien besoin, puis pour la célèbre Queenstown où nous nous prenons un campement parfait au bord d'un lac. C'est l'un des avantages en Nouvelle-Zélande : il y a des lacs absolument partout. Du coup, il n'y a jamais trop de monde, on s'étale !



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